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Le Maroc bien noté par la Banque mondiale pour ses réformes entrepreneuriales

Le Royaume parmi les premiers dans la région MENA

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«Le Maroc a été le premier réformateur dans la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) pour la facilité de faire des affaires en 2005/2006», peut-on lire dans le quatrième rapport annuel de Doing Business (La pratique des affaires), une publication conjointe de la Banque mondiale et de la SFI qui classe 175 économies en fonction de la facilité d'y conduire des affaires.

Examinant 213 réformes mises en place, le rapport passe au crible plus de 100 économies pour déterminer les conditions à réunir afin que les efforts entrepris par les gouvernements puissent moderniser leur réglementation des affaires. Aussi, ce même rapport estime-t-il que le Royaume a réduit les coûts de création d'une entreprise, de mise en conformité avec ses obligations fiscales et de transfert de la propriété. Au demeurant, des mesures qui peuvent favoriser la création d'emplois - un enjeu crucial dans la région.

Le Royaume, est-il en outre signalé, a réduit le capital minimum exigé pour la création d'une entreprise de 100.000 à 10.000 dirhams. Le Maroc a également facilité le transfert de propriété en réduisant le droit de transfert de 5 à 2,5% de la valeur du bien. De même, il a simplifié ses règles fiscales en regroupant de nombreuses règlementations au sein d'une source unique, rendant plus facile le respect de la règlementation. Dix-sept réformes -au sein de dix économies de la région- ont réduit la durée et les tracasseries résultant pour les entreprises des exigences règlementaires et administratives. La région MENA est classée quatrième dans le monde pour le rythme des réformes, un progrès de deux places par rapport à l'an dernier.

«Des progrès sont particulièrement nécessaires. Les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient bénéficieraient réellement de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois que pourraient produire une règlementation plus favorable aux affaires», affirme Michael Klein, vice-président pour le développement financier et du secteur privé à la Banque mondiale/SFI et chef économiste pour la SFI.

Le rapport constate que la région ne réforme pas dans les domaines qui créent les obstacles les plus significatifs à l'activité des entreprises : exigences de nombreuses licences et inefficacité des tribunaux.

Doing Business permet aux responsables politiques de comparer l'efficacité des règlementations pratiquées dans différents pays, d'apprendre de certaines pratiques modèles et d'établir un ordre de priorité dans les réformes. «Le rapport constitue un moyen essentiel pour les pays en voie de développement pour déterminer où il est le plus nécessaire de réaliser des réformes», a estimé Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale.

Les comparaisons publiées par la SFI et la Banque mondiale dans ce rapport permettent aux gouvernements et à leurs responsables de politique, de se situer par rapport à d'autres pays en matière de réglementation des affaires. Le même document leur permet aussi d'apprendre les pratiques les meilleures au niveau mondial et d'établir des priorités en matière de réformes.

Les indicateurs mis au point par Doing Business sont utilisés dans le monde entier pour analyser les résultats économiques et sociaux, y compris la corruption, le chômage et la pauvreté. Le rapport offre également un éclairage unique sur l'économie informelle, qui concentre une partie très importante de l'activité d'affaires dans les pays en développement et échappe aux réglementations et à l'impôt. Le magazine «The Economist» décrit Doing Business comme «une mine d'informations à la fois utile tout autant qu'inquiétante» et «un véritable livre de chevet du réformateur».
Lancé en 2004, le projet Doing Business a déjà à son crédit une contribution importante à près de 48 réformes dans le monde. «La leçon est la suivante : ce qui se mesure finit par se réaliser», dit Caralee McLiesh, un des auteurs du rapport de cette année.

Les réformes populaires La réforme la plus populaire de 2005/2006 a été de faciliter les formalités de création d'entreprise. Quarante-trois pays les ont simplifiées, et ont ainsi réduit les frais et les délais.
La seconde réforme la plus populaire, mise en place dans 31 pays, a été de réduire le montant des taxes et de simplifier les démarches nécessaires au paiement des impôts.

Le rapport constate également que l'Afrique a enregistré davantage de réformes que l'Asie, l'Amérique latine ou le Moyen-Orient et se classe pour la première fois parmi les trois premières régions à avoir entrepris des réformes, après l'Europe de l'Est et les pays de l'OCDE.

Deux tiers des pays africains ont réalisé au moins une réforme, la Tanzanie et le Ghana se classent parmi les 10 premiers réformateurs dans le monde, fait remarquer le rapport qui note toutefois que les pays africains disposent encore des réglementations commerciales les plus complexes.
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