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Lancement de l’élaboration du contrat de nappe du bassin du Haouz-Mejjat

Lancement de l’élaboration du contrat de nappe  du bassin du Haouz-Mejjat
Charafat Afailal lors de l’atelier de l’élaboration du contrat de nappe du bassin du Haouz-Mejjat.

Le ministère délégué chargé de l'eau et la wilaya de Marrakech ont lancé, vendredi, le projet d'élaboration du contrat de nappe du bassin Haouz-Mejjat. L’atelier de lancement a été organisé à Marrakech, en présence de la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afailal, du wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, du président du conseil de la région, des gouverneurs, ainsi que des élus locaux et des représentants des services extérieurs.
Dans le cadre d’une mobilisation nationale de mise en œuvre des contrats de nappes, et dans l’objectif de promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau au niveau du bassin du Haouz-Mejjate, le ministère délégué chargé de l’Eau et l’Agence de bassin hydraulique du Tensift (ABHT) en coordination avec la wilaya de Marrakech lancent ainsi le projet d’élaboration d’une convention de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau de ce bassin. Ce projet reçoit le soutien technique de la Coopération allemande (GIZ) dans le cadre du Programme d’Appui à la gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE). Lors de la séance d’ouverture, Charafat Afailal a mis l’accent sur le rôle crucial des nappes phréatiques qui représentent 20% des ressources en eau au niveau national, et qui assurent l’alimentation en eau potable à près de 90% des populations rurales, ainsi que de 40% de l'eau destinée à l’irrigation. «Malheureusement, cette réserve est soumise à divers facteurs de surexploitation qui se traduisent par un déficit annuel de 1 milliard m3. La nappe phréatique du bassin hydraulique Haouz-Mejjat figure parmi les nappes les plus exposées à la surexploitation, avec un déficit annuel de 105 millions m3», a précisé Mme la ministre.

C’est ainsi qu’au niveau du bassin du Haouz-Mejjate, le déficit hydrique chronique, et en particulier celui constaté au niveau de la nappe, constitue un blocage majeur au développement socio-économique. En d’autres termes, si aucune action n’est entreprise concernant la gestion de la nappe et si la situation, en termes de gestion, est laissée telle qu’elle est actuellement, l’épuisement de la nappe, dans un futur proche, serait inévitable, avec des conséquences graves aussi bien sur le plan socio-économique qu’écologique. Face à des ressources limitées au niveau du bassin, la demande en eau des différentes activités socioéconomiques est en pleine croissance, exerçant une grande pression sur les eaux de la nappe, fortement surexploitée pour la satisfaction des besoins de ces activités.

Cette situation critique se trouve par ailleurs amplifiée par la persistance des années de sécheresse. «Une situation inquiétante qui nous pousse à tirer la sonnette d’alarme afin de revoir la politique d’exploitation des eaux souterraines et la mise en place d’une bonne gouvernance à même d’assurer leur gestion durable», a indiqué la ministre, affirmant ainsi l'importance des «contrats de nappe» qui s'avèrent une urgence pour faire face à cette situation et assurer une gestion durable des ressources en eau souterraines dans le cadre d'une mobilisation efficace de l'ensemble des intervenants. 

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