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Le compte à rebours a commencé pour l’ouverture du site de transfert de déchets à Salé. Les travaux qui avaient été lancés depuis un an prendront fin d’ici quelques jours. D’après le maire de la ville, Nourredine Lazrak, l’ouverture du site est prévue pour la fin du mois de septembre. Une bonne nouvelle pour les Slaouis devenus habitués au spectacle des déchets qui jonchent le sol dans les différents quartiers de la consœur de Rabat. Mais c’est le jardin du Marabout Benacher, situé à quelques mètres de la plage de Salé, qui semble souffrir le plus de ce passage de moins en moins fréquent des camions de collecte des déchets. En effet, les habitants des quartiers limitrophes souhaitant se débarrasser de leurs ordures ménagères se rendent jusqu’au jardin pour le faire, vu que l’espace est dégagé et plutôt isolé des autres quartiers. Conséquence, le site s’est transformé en quelques jours seulement en un dépotoir à ciel ouvert. Pour Noureddine Lazrak, cette situation n’est que temporaire et prendra fin dès que le quai du transfert des déchets deviendra opérationnel.
Doté d’une enveloppe budgétaire de 12 MDH, le projet a été entièrement financé par le conseil communal de la ville. Quant à sa réalisation, elle a été confiée à la société Théodeur relevant du groupe Pizzorno chargé notamment de la collecte des déchets à Salé.
L’aménagement de ce quai de transfert pourra contribuer à augmenter la fréquence de passage des camions. Les véhicules chargés de la collecte ne seront plus dans l’obligation d’effectuer tout le trajet jusqu’à la décharge Oum Azza pour vider leur «cargaison». Ce qui est le cas pour le moment. L’absence d’un quai de transfert pour rassembler les déchets ménagers de la commune de Salé oblige actuellement les sociétés chargées de la gestion de ce service, à savoir Techmed, Mechomar et SOS, à effectuer des aller-retour jusqu’à la décharge de Akrach et celle d’Oum Azza situées à Rabat. Une difficulté conjuguée à l’absence de camions de collecte standards pour la collecte des déchets. En effet, la société Techmed par exemple ne déploie que de petits véhicules dont la capacité de collecte reste limitée. Les véhicules de cette société devraient ainsi faire deux voyages pour déposer la même quantité ramassée par un véhicule standard. Ces voyages répétitifs au cours de la journée jusqu’à Oum Azza réduisent ainsi la fréquence de passage de ces véhicules. Ce qui se répercute sur l’hygiène et la propreté des quartiers. Ainsi et avec l’ouverture de ce site, la ville de Salé sera dotée, pour la première fois, de sa propre décharge publique. «Le terrain d’une superficie de 1 hectare appartient aux domaines publics. Nous avons pu l’acquérir grâce à une somme symbolique de 1.200 DH le mètre carré», fait remarquer le maire.
Il reste important de souligner que Salé reste la seule ville au Royaume à avoir réussi à tirer son épingle du jeu en matière de gestion du dossier de la collecte des déchets. Selon Nourredine Lazrak, cette situation est due au statut accordé à la commune de Salé qui lui permet d’infliger des pénalités aux sociétés qui ne respectent pas le cahier de charge, contrairement à ce qui se passe à Rabat où le pouvoir décisionnel est confié à la wilaya.
