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La collaboration internationale pour lutter contre la cybercriminalité

L’Université privée de Marrakech et l'Association marocaine de confiance numérique organisent, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 29e édition de l’IFIP «International Information Security and Privacy Conference», à Marrakech du 2 au 4 juin 2014, pour débattre de la cybercriminalité.

La collaboration internationale pour lutter contre la cybercriminalité
Personne n'est à l'abri des actes cybercriminels.

L’Université privée de Marrakech et l'Association marocaine de confiance numérique organisent, sous le Haut
Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et en collaboration avec l’Université Hassan Premier de Settat et l’ENSA de Marrakech, la 29e édition de l'«International Federation for Information Processing» (IFIP) du 2 au 4 juin 2014.

Cette rencontre, qui se tient pour la première fois en Afrique et dans le monde arabo-musulman durant trois jours, bénéficie de la participation de plus de 300 spécialistes venant des cinq continents pour traiter de cette thématique cruciale qu’est la sécurité numérique des individus et des pays.

À l’ère du numérique, les préoccupations et les intérêts que suscite cette thématique ne cessent de grandir, surtout face à la recrudescence et à la diversité des menaces qui pèsent sur les systèmes informatiques à travers le monde. La cybercriminalité est l’une des formes de criminalité qui connaît actuellement la croissance la plus forte, de plus en plus de malfaiteurs exploitant la rapidité et la fonctionnalité des technologies modernes, ainsi que l’anonymat qu’elles permettent, pour commettre les infractions les plus diverses : piratage des données et des systèmes informatiques, vol d’identité, diffusion d’images d’abus pédosexuels, escroqueries aux enchères sur Internet, accès non autorisé à des services financiers en ligne, propagation de virus, déploiement de botnets, escroqueries de divers types au moyen de la messagerie électronique, par exemple l’hameçonnage («phishing»), etc.

«La cybercriminalité n'est pas seulement une menace pour les données personnelles, mais constitue un vrai danger aussi pour le système économique d'un pays», avait rappelé le président du Centre marocain de recherches polytechniques et d'innovation (CMRPI), Youssef Bentaleb, au lancement de la campagne de lutte contre la cybercriminalité au Maroc, le 6 mai dernier. En effet, ces cyberattaques peuvent cibler toutes sortes de systèmes, allant du micro-ordinateur d’un internaute aux infrastructures critiques d’une nation : défense, finances, santé, avionique, télécommunications, etc.
Sécuriser les systèmes d’information est donc la solution pour atténuer les méfaits des activités illicites indiquées précédemment et pour contrer cette communauté qui compte chaque jour de nouveaux membres. Sur le plan stratégique, notre pays a intégré la sécurité des réseaux et des systèmes d’information à sa liste d’axes prioritaires.

Dans ce sens, diverses institutions spécialisées dans le domaine de la sécurité ont été créées, notamment la Direction générale de la sécurité des systèmes d'information (DGSSI) et la Commission nationale de la protection des données personnelles (CNDP).
«La cybercriminalité est un problème transnational.

Il est donc extrêmement important de fédérer, de mutualiser les efforts et de collaborer à l’échelle internationale. Le Maroc dispose déjà d’une législation adaptée, mais qui est locale. Il n’avait pas de cadre international sur lequel il pouvait s’appuyer dans ses rapports avec les différents pays. L’approbation de la Convention internationale sur la cybercriminalité est donc un pas très important pour lutter contre ce fléau, mais qui reste toutefois insuffisant», explique Ali El Azzouzi, expert en sécurité informatique et auteur du livre «La cybercriminalité au Maroc».

Et de poursuivre : «Il y a beaucoup d’affaires dans lesquelles Interpol est un acteur majeur et s’il n’y a pas vraiment un cadre juridique, la coopération est vouée à l’échec. Aujourd’hui, il faut que le Maroc ait une procédure pénale claire. Quand, par exemple, un citoyen marocain est victime de cybercriminalité, il ne sait pas exactement à qui il faut s’adresser. Nous avons besoin d’autres textes législatifs pour bien verrouiller tous les aspects liés à la cybercriminalité.

C’est très important, d’autant plus que maintenant les cybercriminels connaissent tous les pays signataires des conventions internationales comme celle de Budapest, dont le Maroc est aujourd’hui signataire».

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