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Les think tanks, des vecteurs de promotion des relations maroco-africaines

L’Institut des études africaines relevant de l’Université Mohammed V-Souissi a organisé, hier, un workshop sur le thème «Think tanks et instituts de recherche : quelle place dans la diplomatie marocaine en Afrique ?» L’objectif est de mettre en avant le rôle que pourraient jouer les Think tanks dans la promotion de la diplomatie marocaine. L’organisation de ce workshop autour de ce sujet, assez nouveau, s’inscrit dans le cadre du rôle que devront jouer les universités et les centres de recherche dans la redynamisation de la diplomatie parallèle.

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La promotion des liens avec le continent africain est l’affaire de toutes les forces de la nation. Chacune des composantes du pays devrait ériger la question africaine en priorité. Dans ce sens, les académiciens et les scientifiques ne peuvent rester en dehors de ce dynamisme et de cette volonté de développement, comme a annoncé Redouane Lemrabet, président de l’Université Mohammed V-Souissi.

L’idée est d’impliquer les universitaires dans ce processus de développement afin de permettre une meilleure compréhension de la particularité de la réalité africaine, sous ses différents aspects, politique, économique et socioculturel. Pour Redouane Lemrabet, «une bonne compréhension de tous les éléments est la clé d’une conception réussie d’une feuille de route et de plans d’action pour nos diplomates, nos entreprises, nos universitaires et nos leaders en général». Dans cet ordre d’idée, l’implication des think tanks reste incontournable.

Du point de vue de Yahia Abou Al Farah, les think tanks sont appelés à contribuer de manière directe et indirecte au renforcement des relations du Maroc avec l’Afrique. Cela passe à travers leur transformation en des espaces de débats et d’échange entre les différents acteurs aussi bien publics que privés marocains et africains, et leur réalisation des études et des expertises pour le compte des différents acteurs concernés. D’après lui, «Les think tanks et les centres de recherche ont un rôle très important à jouer en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et tous les autres acteurs publics et privés intervenant en Afrique».
Ainsi, l’ambition du président de l’université est de s’inscrire dans une logique de partenariat avec les autres structures de réflexion travaillant au Maroc «afin de former une réelle force de propositions, des incubateurs d’idées et de conseillers éclairés pour tous ceux qui veulent conquérir le continent africain qui a beaucoup à donner et à recevoir», pour reprendre son expression.

Dans cet ordre d’idée, Mohamed Benaïssa, ancien ministre des Affaires étrangères, actuellement président du forum d’Asilah, a mis en exergue l’importance des think tanks dans la production des idées, «le think tank est un laboratoire où on fabrique des idées et des réflexions par le biais du dialogue», selon l’ex-ministre qui a déjà rempli certaines fonctions en Afrique.

D’après lui, «le Maroc a une situation géocivilisationnelle très particulière vis-à-vis du continent d’autant plus qu’il jouit d’une très bonne image de marque positive en Afrique», ajoutant que «la sécurité, dans tous les sens du terme, est dans le Sud et non dans le Nord».

Même son de cloche auprès de Tawfik Mouline, directeur général de l’Institut royal des études stratégiques. Celui-ci a mis en avant les potentialités gigantesques dont regorge le continent noir. Ce dernier recèle un grand potentiel économique, en témoigne la réalisation d’un taux de croissance de 5% en moyenne. Également, le continent constitue un potentiel nourricier pour la planète, a affirmé le directeur général de l’IRES.

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