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Après Marrakech et Demnate, Khénifra se mobilise

La section de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre à Khénifra, les associations de résidents et les autorités locales ont lancé, le 16 septembre au quartier El Hay El Filahi, le projet local de la «Coproduction de la propreté». Une convention a été signée afin d’instaurer le système du tri sélectif dans les trois prochaines années.

Après Marrakech et Demnate, Khénifra se mobilise
Le projet Coproduction propre implique l'ensemble de la société civile. Ici, le lancement du projet à Khénifra le 16 septembre 2014.

Vivre dans une ville propre est aussi la responsabilité de ceux qui y vivent et y travaillent. Ce qui peut être considéré ailleurs comme une lapalissade éprouve au Maroc quelques difficultés à se frayer un chemin vers la mentalité de beaucoup de nos concitoyens. Afin de contourner ce handicap, le projet intitulé «Coproduction de la propreté» a été lancé dans le cadre du Programme national des déchets ménagers et assimilés. Après Marrakech et Demnate, c’était au tour de Khénifra, le 16 septembre, de lancer son programme par la section locale de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre (Aesvt), les associations de résidents, la commune et les autorités locales : «C’est une démarche participative qui implique l’ensemble des composantes sociales : associations, syndicats d’immeuble, écoles, mosquées, services de la santé, la société délégataire de ramassage de déchets et services compétents», indique Sif Abdelhaq de la section de Khénifra de l’Aesvt. Ce dernier précise que c’est le quartier El Hay El Filahi qui a été choisi comme quartier pilote avant que le projet n’intéresse l’ensemble des quartiers de Khénifra. «Le problème de la gestion des déchets ménagers à Khénifra est similaire à celui des autres villes du pays, l’anarchie y règne. À l’origine du problème : l’absence de tri qui rend encore plus compliqué le travail des entreprises chargées de la gestion déléguée des déchets ménagers. Lors de la journée du lancement, une convention de partenariat été signée par les différents acteurs de la ville concernés par la gestion des déchets et qui forment le comité de pilotage pour l’instauration du système de tri sélectif.»

Valorisation durable des déchets

Ce projet, lancé au sein du quartier agricole à Khénifra, vise à améliorer «l’esthétique et la propreté des espaces de vie, renforcer les valeurs de solidarité et de vie commune, mobiliser et coordonner les interventions des divers acteurs et partenaires», assure Sif Abdelhaq, qui soutient que le système de tri à la source, la collecte et valorisation durable des déchets ménagers, permettront la création d’emplois, en plus d’améliorer la qualité de la vie.

La ville de Khénifra participe, aux côtés de 90 quartiers et 100 écoles, répartis à travers le territoire national, à ce projet qui va durer 4 ans et verra l’organisation de concours annuels, aux plans régional et national, au profit des quartiers et des écoles en question. Actuellement, «le Maroc produit 5,3 millions t/an soit un ratio de 0,76 kg par habitant et pas jour. Ces déchets sont très souvent évacués dans des décharges sauvages ou encore dans des points noirs ou dans des cours d’eau sans aucun traitement ni contrôle», indique le Programme national des déchets ménagers dont l’objectif est d’assurer la collecte et le nettoiement des déchets ménagers, pour atteindre un taux de collecte de 90% en 2020, et de réaliser des décharges contrôlées des déchets au profit de tous les centres urbains à l’horizon en 2020. Ce programme, doté d'un budget de 40 milliards de DH (2008-2020) a bénéficié de l'appui de politique de développement du secteur des déchets ménagers de la Banque mondiale à travers trois prêts.

Un premier prêt de 100 millions d’euros pour la réalisation des actions de la première phase de ce programme a été accordé par la Banque mondiale en 2009 et le deuxième prêt de 100 millions d’euros en février 2011. Un prêt de 100 millions d'euros a été accordé également au Maroc en 2013.

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