La physionomie de la production de l’électricité se métamorphose lentement, mais sûrement. La caractéristique principale de cette mutation est la montée progressive de l’électricité issue des sources renouvelables qui grignotent des parts à la production d’origine thermique. C’est ce que relève la dernière note de conjoncture du ministère de l’Énergie qui fait ressortir un accroissement de plus de 70% de la production électrique d’origine renouvelable en 2013. Et c’est notamment l’éolien qui a tiré vers le haut la contribution de ces énergies dans la production électrique, en affichant un accroissement de plus de 86% en une année (dont 66,9% pour le réseau ONEE). La part de l’éolien dans la production électrique nationale monte ainsi à 5,05% en 2013, contre 2,76% une année auparavant. De son côté, la production hydraulique a progressé de 64,7% à fin décembre 2013, en recouvrant une part de 11,15% de la production électrique globale, après 6,89% l'année précédente.
En revanche, la production thermique a diminué de 5,6%, réduisant sa contribution dans la production électrique globale de plus de 90% en 2012 à 83,8% l'année suivante. Pour la production de cette électricité thermique, le charbon reste le premier combustible utilisé par les centrales, avec un volume consommé de 4,47 millions de tonnes en 2013, suivi du fuel (1,26 Mt), du gaz naturel, avec 1 058 MNm3 (millions normal) et du gasoil (18 000 t).
En raison du repli de l’offre d’électricité thermique entre 2012 et 2013, les entrées en combustibles fossiles ont marqué un net recul, selon le ministère. Ainsi, les entrées du fuel ont baissé de 20,6%, celles du gasoil de 22% et la demande en charbon de 2,1%. Le département de l'Énergie relève également une baisse de 8% de la demande des centrales à cycle combiné, suite au recul des importations de gaz naturel (-13,4%).
Globalement, l’énergie nette appelée ne s’est accrue que de 3,1% à fin décembre 2013, après une hausse de 8% une année plus tôt. Par ailleurs, la répartition de l’offre d’énergie électrique n’a pas connu de changement notable en 2013. Ainsi, les importations ont constitué 17,08% de l’énergie injectée dans le réseau. La production des centrales de l’ONEE a couvert, pour sa part, 41,72% de la demande contre 41,02% un an plutôt. Enfin, la production concessionnelle a permis de satisfaire 38,75% de cette demande, en retrait de 3,3%.