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Qualcomm Incorporated et Trice Imaging viennent de rendre publics les résultats du projet «Échographie portable» (Mobile Ultrasound Patrol), fruit d’un travail minutieux de 8 semaines s’étalant de janvier à février dernier. Réalisé en collaboration avec avec Fujifilm SonoSite (fournisseur de systèmes d'échographie) et Sony Mobile (division Xperia smartphone), le projet a utilisé la technologie moderne (écographies portables, smartphones, phablets, 3G…) afin d’améliorer les soins prodigués aux femmes dans les pays en développement grâce à la détection précoce et au traitement des principales causes de mortalité maternelle. En effet, chaque jour dans le monde, environ 800 femmes meurent de causes évitables liées à la grossesse et à l'accouchement. 99% de tous les décès maternels surviennent dans les pays en développement. Le taux est plus élevé chez les femmes vivant dans les zones rurales et dans les communautés les plus pauvres. Au Maroc, 720 femmes perdent la vie chaque année en enfantant. Le taux de mortalité néonatal est lui de 2%, identique à celui de la mortalité intra-utérine (20 pour 1.000 naissances vivantes).
En détail, ce projet a permis de collecter des images d’échographies prises dans les maisons de santé, ou dans de petites cliniques rurales situées dans les villages d’Oulmès, Boulemane et Ribat El Kheir. Elles ont ensuite été transmises par WiFi sur smartphone puis envoyées de l'appareil, via le réseau mobile 3G, au cloud d’une plateforme de gestion d'images. Les spécialistes des hôpitaux de Casablanca, Fès et Paris, principaux acteurs de ce projet, ont, pour leur part, pu utiliser des appareils mobiles (phablets) pour accéder à la plateforme, examiner les images et remplir des rapports à distance. «L’accès à une nouvelle technologie sans fil est non seulement rentable et efficace au niveau du temps, il donne également accès à l’expertise de diagnostic professionnel, améliore la qualité médicale et diminue le coût pour les femmes enceintes dans les zones rurales afin d’obtenir une couverture médicale», a fait remarquer le Dr Chrit, délégué provincial de Khémisset.
Grâce à cette technologie, 575 examens ont été transmis sans fil aux cliniciens, 94 examens ont dévoilé des grossesses à risque éventuel et 158 patients ont été signalés pour un deuxième avis.
Par ailleurs, le résultat de l'utilisation des technologies sans fil avancées a permis de réduire le temps du diagnostic ou de la seconde opinion de deux semaines à moins d’une journée. De même, le coût de l’échographie a été réduit de 80 à 2 dollars par patient. Le temps de la livraison des données médicales pour examen est passé de quatre jours à deux secondes. L’attente pour un retour médical a elle aussi été diminuée, passant de 2 semaines à 24 h.
Par ailleurs, les médecins participants ont signalé une augmentation du nombre de patients recherchant des soins dans les maisons de santé après l'essai. Le nombre d’accouchements dans ces établissements a augmenté, ce qui est une étape importante dans la réduction du nombre des accouchements à domicile dangereux.
