La connectivité du futur port de Safi à tous les réseaux de transport (ferroviaire et routier) est plus que nécessaire. C’est ainsi que cette infrastructure constituera un véritable accélérateur pour le lancement de multiples projets dans la région.
La déclaration est de Aziz Rabbah, ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique qui présidait, le 10 juillet à Rabat, une réunion consacrée au suivi du projet du nouveau port de Safi et à laquelle ont pris part le secrétaire général du département, les directeurs centraux ainsi que les directeurs généraux et représentants des établissements publics sous tutelle concernés par le projet dont l’ADM, l’ANP, l’ONCF et l’AMDL.
À l’ouverture de la séance, le ministre a signalé l’importance de ce projet pour le développement économique et social de la région Abda-Doukkala ainsi que son impact sur le développement du secteur portuaire et maritime et partant sur l’économie nationale. Pour garantir la livraison du projet dans les délais qui lui sont impartis c'est-à-dire en 2017, Rabbah a recommandé de prévoir une visite de terrain et des réunions trimestrielles dédiées qui seront tenues sous sa présidence et en y associant l’ensemble des opérateurs et parties prenantes dont l’ONEE, le groupe OCP et la wilaya de Safi.
Les services de Aziz Rabbah affirment que les études de connectivités entamées il y a quelques mois sont très bien avancées.
L’aménagement des bureaux, magasins, laboratoire et atelier sur le site du projet est pratiquement bouclé. Pour rappel, le nouveau port de Safi figure parmi les grands projets de la stratégie portuaire à l’horizon 2030.
Cette feuille de route compte surtout structurer l’offre portuaire marocaine en six pôles. «L’organisation en pôle permettra à chacune des régions du Royaume de promouvoir ses atouts, ses ressources et ses infrastructures et de bénéficier du dynamisme économique engendré par les ports et participer au développement économique et social du pays», souligne le ministre l’Équipement.
Les six pôles sont l’Oriental, le Nord-Ouest, Kénitra-Casablanca, Doukkala-Abda, Souss-Tensift et le Sud. «La mise en œuvre de cette stratégie ambitieuse nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières sur les vingt prochaines années.
La réalisation de l’infrastructure portuaire prévue dans la stratégie nécessitera un investissement évalué à 60 milliards de dirhams, soit environ 3 milliards de dirhams par an», rappelle le ministère de l’Équipement.
Notons que les investissements prévus devront être financés par l’État, l’Agence nationale des ports ou par les opérateurs du secteur à travers la concrétisation de contrats de concession ou à travers des partenariats public-privé.
À noter que le coût financier des projets portuaires qui sont actuellement à l’étude ou en cours de réalisation est estimé à quelque 20 milliards de dirhams et concerne le port de Tanger Méditerranée 2, le port de Tanger-Ville, le nouveau port de Safi, le port de Nador WestMed, en plus de l’extension des ports de Jorf, Agadir, Sidi Ifni, Tarfaya et Dakhla.