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Marrakech, la ville ocre, ouvre une nouvelle page prometteuse de son histoire

Marrakech, la ville-lumière, l'une des capitales du tourisme mondial, a eu une histoire récente mouvementée. Derrière la «carte postale», la ville a également traversé des épreuves...

Jadis un centre culturel, commercial et religieux d’une importance majeure, la ville de Marrakech ne cesse de frapper l’imaginaire par notamment son incroyable beauté, son charme alliant luxe, raffinement et authenticité, les couleurs ocres de ses remparts et monuments historiques ainsi que par la préservation de toute la magie de son identité. D’un dynamisme insolent, Marrakech est une cité à la fois chargée d’histoire et éprise de modernité. Ville magique et ensorceleuse, la cité ocre a connu, au cours des trois dernières décennies, un boom touristique et immobilier ainsi qu’une urbanisation galopante.

L’histoire de Marrakech a été en effet jalonnée de projets de grande envergure qui ont modifié la physionomie de la ville et contribué activement à son essor économique, son renouveau et son rayonnement.
Ces projets structurants, qui ont touché tous les secteurs d’activité, ont créé une véritable dynamique économique, transformé la cité en un chantier à ciel ouvert dans la mesure où elle s’est érigée en un pôle économique d’excellence capable d’attirer davantage d’investissements, et consacré la ville comme l’une des principales destinations touristiques mondiales. Sur ce dernier registre justement, le renforcement des infrastructures touristiques au fil des ans a permis à Marrakech d’accueillir aujourd’hui près de deux millions de touristes par an, qui viennent s’abreuver d’ombre comme de lumière et bénéficier de la douceur suave et mystérieuse de la ville. L’ouverture de nombreux établissements hôteliers a renforcé la capacité litière et consolidé la position de la ville en tant que premier pôle touristique du Royaume et destination phare au niveau mondial.

Une École supérieure des arts visuels

Cette place de choix qu’occupe Marrakech est consécutive également à la multiplication de dessertes aériennes et à son aéroport qui est d’une architecture remarquable et qui a été classé en 2012 comme l’un des plus beaux aéroports du monde par la chaîne internationale du tourisme «Travel Chanel».
La place de Marrakech en tant que capitale du tourisme des congrès et lieu d’affaires incontournable non seulement au Maroc, mais dans toute l’Afrique et le monde arabe a été consolidée par la réalisation, l’année dernière, du plus grand centre de conférences et de congrès en Afrique du Nord.

La signature récente, sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI, d’une convention portant création du Fonds régional de promotion touristique, d’un montant de 400 millions de dirhams, est à même de conforter davantage la destination Marrakech et sa région dans la mesure où elle touche les domaines de l’aérien, la communication, l’événementiel, les manifestations touristiques ainsi que les segments et produits thématiques. Ces projets grandioses portent, d’autre part, sur le secteur de l’environnement comme en atteste notamment la station d’épuration des eaux usées dont la réalisation illustre l’intérêt particulier accordé par le Maroc à ce secteur et au développement durable. Ledit projet, qui bénéficie à plus de 1,3 million d’habitants, a été initié dans l’optique de contribuer au développement urbanistique de la cité.

Le cachet urbanistique a également été renforcé par l’aménagement de l’avenue Mohammed VI, anciennement appelée avenue de France, devenue désormais «Les Champs Élysées de l’Afrique». Les 7,5 km de cette artère, dont cinq flambant neufs inaugurés en 2004, sont bordés de palmiers fraîchement plantés autour desquels, hôtels, villas et appartements-témoins jaillissent plus vite encore que la végétation. Pour ce qui est des infrastructures autoroutières et routières, il convient de relever notamment la mise en service de l’autoroute Marrakech-Agadir et l’ouverture de la voie express reliant la cité ocre à la ville d’Essaouira. Le secteur du sport n’est pas en reste dans la mesure où de grandes réalisations ont vu le jour, tels des parcours de golfs, des salles couvertes omnisports et le nouveau stade, d’une capacité de plus de 45 000 places, qui est un véritable joyau architectural doté d’équipements de dernier cri conformes aux standards internationaux.

Considérée comme une cité de culture par excellence, Marrakech a été dotée d’une École supérieure des arts visuels (ESAV) offrant à la ville un support de formation aux métiers du cinéma et de la télévision ainsi que d’un imposant théâtre d’inspiration antique, espace incontournable de la vie culturelle, inauguré en 2001. Cette longue et très riche histoire de Marrakech reste toutefois fragilisée par des scandales à répétition qui ont écorné l’image de la ville durant la dernière décennie.

Dans ce contexte, il y a lieu de citer quelques affaires qui ont éclaboussé la cité ocre, dont celle d’un ancien maire poursuivi notamment pour dilapidation de deniers publics et celle inhérente à la cession des terrains du casino Es-Saâdi dans laquelle sont impliqués un parlementaire de la ville et dix autres personnes.
Un autre fait marquant, qui est resté gravé dans la mémoire des Marrakchis et qui a défrayé la chronique en 2011, n’est autre que le lâche attentat terroriste qui a visé le café Argana sur la place emblématique de Jamaâ El-Fna, proclamée chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2001. Autre événement récent fin 2012, la mini révolte populaire des habitants de certains quartiers contre la cherté de la vie, en particulier le prix de l'eau et de l'électricité.  Mokhtar Grioute


Les défis à relever

L’expansion urbaine qu’a connue Marrakech ces dernières décennies s’est répercutée sur son patrimoine culturel bâti sur la mobilité urbaine et sur la qualité de son environnement. Les cinq conventions signées dans le cadre du projet «Marrakech, ville du renouveau permanent» ont justement pour objectif de relever les défis qu’impose tout développement et toute mutation sociale. Tour d’horizon de l’état actuel de certains aspects concernés par le projet.

«Marrakech abrite un nombre impressionnant de chefs-d’œuvre de l’architecture et de l’art (remparts et portes monumentales, mosquée de la Koutoubia, tombeaux saâdiens, ruines du palais Badiâ, palais Bahia, bassin et pavillon de la Ménara) dont chacun pourrait justifier, à lui seul, une reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle». C'est en ces termes que l’Unesco a justifié le classement, en 1985, de la ville ocre patrimoine de l’humanité. Cependant, et comme le signale la préface d’un ouvrage de Mohammed El Faïz, professeur d'histoire économique à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et dont le titre à lui seul est révélateur : «Marrakech, patrimoine en péril». Dans son introduction, l’auteur parle de «vandalisme patrimonial» et «gâchis urbanistique» commis dans ce qu’il a appelé «la rose parmi les palmiers».

La mobilité urbaine, décongestionner la ville

Si le patrimoine bâti est visible de tous, il en existe un autre qui ne l’est que par un œil exercé, les khettaras. Ces galeries sous-terrains d’amenée d’eau, introduites à Marrakech en
1 106 par un Andalou, ont permis la création de jardins d’une beauté de renommée mondiale des siècles durant. Ces khettaras, fruit du génie humain, fournissaient à 20 000 hectares agricoles environ 5 mètres cubes d’eau par seconde. En 1980, la ville en comptait 600, actuellement «l’effondrement du système est fulgurant : les champs captant des galeries sont surexploités par des forages qui assèchent les sources souterraines. (…) Seules quelques rares khettaras fonctionnent encore avec des débits symboliques», déplore l’auteur, qui appelle à la sauvegarde de ce patrimoine séculaire qui permettait une gestion raisonnable de l’eau.

Marrakech, ville de 1 070 900 âmes selon le dernier recensement (2004), enregistre «5 millions de mouvements par jour. Sur l’ensemble des déplacements, 60% se font à pied, 21% en deux roues, 15% en voiture et 4% par les transports en commun. Paradoxalement, cette répartition pose déjà des problèmes de congestion et d’insécurité du trafic», écrit l’universitaire Abdelghani Nakhli dans sa thèse «La mobilité urbaine à Marrakech : enjeux et perspectives». Dans ce même document, l’auteur s’étonne que même si seulement 15% des déplacements se font en voitures, la circulation est congestionnée : deux-roues, voitures, vélos, calèches, charrettes de fruits, camions zigzaguent les uns entre les autres pour se frayer un passage. À cela s’ajoute la présence de la gare routière en plein centre-ville, à Bab Doukkala, où la circulation est chaotique. à «Marrakech, cité du renouveau permanent», il est justement prévu de déplacer cette gare afin de décongestionner le centre-ville.

La préservation de l’environnement, synonyme de bien-être

«L’espace urbain de Marrakech a connu des taux d’accroissement moyens annuels supérieurs à 5% durant plusieurs décennies (…) En plus des rejets hospitaliers et les déchets ménagers non traités, les principaux risques de la santé sont liés aux insuffisances des infrastructures, à la pollution de l'air, aux bruits et à l'insalubrité de l'habitat», peut-on lire dans un document intitulé «Étude du schéma directeur de l’aménagement urbain de l’agglomération urbaine de Marrakech» de l’Agence urbaine de Marrakech, daté de 2012. Par ailleurs, la ville qui présente actuellement la 4e plus grande production d’ordures au Maroc souffre du déclin de la palmeraie de 12 000 hectares, datant de la période Almoravide et patrimoine emblématique de la ville, ainsi que de l’impact négatif de l’expansion urbaine.
Cette dégradation est due à plusieurs facteurs : croissance démographique, urbanisation galopante, destruction et endiguement des Khettaras et abandon de sa vocation agricole. Enfin, la réussite, à l’horizon 2017, de ces différents volets du projet est tributaire d’une gouvernance efficace et transparente. C’est ainsi que le projet ambitionne la modernisation de la gestion des services communaux, la généralisation de l’utilisation des TIC au niveau des services municipaux, la rationalisation de la gestion des biens communaux et la mise en place d’un système numérique de surveillance. Samir Benmalek


Entretien avec Abderrafie Zouitene, DG de l’Office national marocain du tourisme

«La convention sera dupliquée dans d’autres régions»

L’Office national marocain du tourisme (ONMT) vient de signer une convention avec la Wilaya, la commune urbaine et le Conseil régional de Marrakech pour la création d’un fonds de promotion touristique. Ce dernier sera doté de 400 millions de DH sur 4 ans. Des conventions similaires sont à l'étude pour Agadir, Fès et Ouarzazate.

Le Matin : Quelle est la portée de la convention signée le 6 janvier à Marrakech entre l’ONMT, la wilaya de Marrakech-Tensift-Al Haouz, la commune urbaine de Marrakech et le conseil régional ?
Abderrafie Zouitene : La convention porte sur la création du «Fonds régional de promotion touristique». Elle est très importante pour le rayonnement touristique de Marrakech, puisque nous allons créer un fonds doté de 400 millions de DH étalé sur quatre ans.
L’objectif principal de ce fonds sera la promotion de la destination Marrakech. Sur les 100 millions de DH mobilisés par an, la région apportera 10 millions et le conseil municipal 30 millions de DH. Le reste, soit 60 millions de DH, sera apporté par l’ONMT. Ce qui est important, c’est que cette convention permet d’asseoir une visibilité sur quatre ans minimum. J’espère que cela sera renouvelé après.

Est-ce la première fois que l’ONMT signe une telle convention avec les autorités locales et les élus d’une région ?
C’est une première pour l’ONMT. Autorités, élus, opérateurs et institutions étatiques se sont assis autour de la table pour apporter un soutien à la promotion d’une région. Cette convention est un exemple concret d’une véritable décentralisation, puisque les élus locaux sont impliqués davantage dans la prise de décision. Cette politique de proximité avec les autorités locales est une démarche très salutaire, anticipant ainsi une meilleure adhésion au projet de régionalisation avancée. Elle est le résultat d’une démarche innovatrice et participative. Il s’agit en effet d’un travail concerté mené entre le conseil municipal, la région de Marrakech-Tensift-El Haouz, la wilaya de Marrakech et l’ONMT. De même, cette convention s’inscrit parfaitement dans les hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Elle permettra de conforter les ambitions touristiques de la Vision 2020.

Quel est le plan d’action que vous allez initier suite à la signature de cette convention ?
Nous allons établir un accord-cadre qui sera soumis à une concertation avec les opérateurs touristiques locaux. Cet accord définira le plan d’action à mener aussi bien sur les volets communication, transport aérien, évènementiel, qu'au niveau des produits thématiques offerts. Vous savez, nous avons besoin de produits nouveaux et d’une véritable promotion. Beaucoup d’idées ont émergé pour servir ce dessein. Un travail est mené actuellement entre toutes les parties prenantes. L’objectif est de définir ensemble les contours de ce plan d’action qui sera finalisé fin janvier. Ce qui est important, c’est la mobilisation de l’argent. Cette étape vient d’être franchie, le plan d’action va donc suivre.

Cette expérience sera-t-elle dupliquée dans d’autres régions ?
J’espère que cette démarche participative et de proximité locale sera calquée dans d’autres régions. Je pense précisément à Agadir, Fès ainsi que les destinations enclavées et qui ont besoin d’un véritable décollage, à l’instar de la province d’Ouarzazate, Errachidia et les environs. Je peux vous confirmer que d’autres conventions seront signées cette année avec ces régions. Les discussions sont en cours.

 Propos recueillis par Mohamed Amine Hafidi


Les réactions

Youssef Mouhyi, président de la CGEM-Tensift

«Les élus locaux doivent suivre !»

«Le grand projet “Marrakech, cité du renouveau permanent”, arrive au moment opportun. Marrakech est une ville qui est en pleine croissance et dont la population ne cesse d’augmenter. Avec cela, augmentent également les besoins en infrastructures de base, en services aux personnes, en emplois et en nouvelles niches de développement économique. Ceci impose aux élus locaux, et à leur tête la maire de la ville, de trouver des solutions pour accompagner cette croissance et ces besoins, en l’occurrence un plan de renouveau pour la cité.

Ce qui fait plaisir, c’est la maîtrise du projet et sa cohérence. Nous ne sommes pas dans des actions éparpillées ici et là, mais bien avec une vision intégrée qui se donne les moyens avec un plan d’action clairement défini. Je suis, bien entendu, ravi, et avec moi mes amis entrepreneurs, entre autres, du volet économique où on voit que le projet de Hall d’exposition proposé par la CGEM-Tensift à la ville est planifié pour une réalisation prochaine, sachant qu’il a fait l’objet d’une signature de convention cela fait maintenant une année. Ce projet, de l’avis de tous, donnera une dynamique supplémentaire au secteur touristique et qui, sans l’apport de nouvelles niches, à l’instar du secteur de l’évènementiel, risque de s’essouffler.
Ceci nous interpelle pour demander l’état d’avancement de la zone offshore et de l’agropole planifiées dans le plan Émergence et qui n’ont pas encore vu le jour. Autre point de satisfaction, le Fonds régional de promotion touristique destiné à conforter davantage le rayonnement de la destination Marrakech. Je suis également satisfait de l’importance accordée au patrimoine et à la mise en valeur des monuments historiques. Ceci rentre dans le cadre d’une approche que nous réclamons depuis longtemps à la Confédération : faire de notre héritage culturel un levier économique et un pôle supplémentaire dans la création de richesses et de valeurs ajoutées locales. Je crois que cette dynamique doit être appuyée par tous les intervenants, les entrepreneurs en tête, pour faire aboutir ces différents projets, au bénéfice de tous.»

Abdelouahed Al-Algui, délégué régional du ministère de la Jeunesse et des sports à Marrakech

«On va répondre aux besoins de la jeunesse»

«Le projet quadriennal “Marrakech, cité du renouveau permanent”, dont la cérémonie de lancement a été présidée par S.M. le Roi Mohammed VI, est un programme novateur et ambitieux tendant à promouvoir le tissu urbain de manière équilibrée et cohérente, et allant dans le sens de la satisfaction des besoins et des attentes de la population. Au volet sportif, le quartier Mhamid, qui compte environ 200 000 habitants, verra ainsi la réalisation de moult terrains en gazon synthétique, une salle couverte omnisports, un théâtre de plein air et d’autres infrastructures sociosportives bénéficiant notamment aux jeunes.
La convention-cadre, signée à l’occasion du lancement de ce projet de grande envergure, est de nature à combler le déficit en infrastructures dont souffre ledit quartier. Ces multiples réalisations socioculturelles et sportives sont donc d’une grande valeur ajoutée pour la ville de Marrakech et offrent aux populations de Mhamid des espaces d’épanouissement et de bien-être. Ces projets sont aussi à même de favoriser l’éclosion de jeunes talents dans les différentes disciplines sportives dans l’optique de renforcer les nombreux clubs et associations que recèle la ville.
Le ministère de la Jeunesse et des sports a adopté une nouvelle politique ayant pour finalité notamment la promotion de la jeunesse et l’extension des infrastructures sportives et celles dédiées aux jeunes dans la région. Dans ce cadre, quelque 20 complexes sociosportifs de proximité ont été réalisés. Partant de cette nouvelle stratégie, 21 terrains en gazon synthétique sont en cours de réalisation à Marrakech en partenariat avec le Conseil communal et la wilaya, et d’autres verront le jour dans le monde rural.»

Fadwa Chbani Idrissi, déléguée régionale du ministère du Tourisme à Marrakech

«Une locomotive du tourisme national»

«La convention portant création du Fonds régional de promotion touristique, dont la cérémonie de signature a été présidée récemment par S.M. le Roi Mohammed VI, s’inscrit dans le cadre de la promotion du rayonnement de la destination Marrakech et de sa région.

D’un montant de 400 millions de dirhams, cette convention permettra aux signataires de renforcer leur coopération dans les domaines de l’aérien, de la communication, de l’événementiel et de l’organisation des manifestations touristiques. La ville de Marrakech a connu ces dernières années l’ouverture de plusieurs unités hôtelières qui ont consolidé la position de la Cité ocre en tant que véritable locomotive du tourisme national et l’une des destinations prisées au monde.»
Propos recueillis par Mokhtar Grioute


Des objectifs ambitieux à horizon 2020

 3,7 millions d'arrivées de touristes (contre 1,9 million en 2010)
 capacité litière additionnelle de 26 000 lits pour attiendre 86 000 lits (hôteliers et assimilés
Création de 67 700 emplois directs
26 285 millions de DH de recettes touristiques (contre 13 590 MDH en 2010)
Préfecture :
 Marrakech
Provinces :
 Al Haouz
 Chichaoua
 El Kelaâ des sraghma
 Essaouira
 Rhamna

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