La Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (Fimasucre) et la Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants (FNIS) ont dernièrement organisé conjointement une Journée nationale d’étude sur le thème : «R&D et innovation, leviers d’amélioration de la productivité de la filière sucrière».
Cette journée qui a connu la participation de tous les acteurs et professionnels du secteur a été l’occasion d’échanger les expériences, de présenter le bilan actuel et de dégager les orientations futures de la filière sucrière. De même, cette Journée a permis à travers un benchmark international de s’informer des principaux programmes de recherche, d’innovation, et de création variétale au niveau de plusieurs pays européens.
Les principales recommandations retenues portent sur l’accélération du programme de Recherche/Développement Fimasucre et FNIS compte tenu de l’importance du levier variétal pour améliorer l’attractivité des plantes sucrières, la redynamisation des centres techniques de Recherche/Développement de la filière sucrière pour continuer à jouer le rôle de locomotive d’amélioration des performances et de sélection variétale de la canne à sucre, le renforcement de la concertation et des échanges avec les acteurs de la filière sucrière intervenant dans la R&D et la multiplication des actions d’ouverture d’échange et de recherche avec les institutions nationales et internationales de la R&D.
Par ailleurs, les participants à cette importante Journée ont été unanimes sur le fait que la filière sucrière est actuellement confrontée à des contraintes majeures dont notamment l’impact de l’évolution à la hausse du fuel industriel.
À cet effet, une revalorisation urgente du prix du sucre assortie d’une visibilité permettant la réalisation à moyen terme des investissements de reconversion fuel/charbon est urgente et indispensable.
À signaler que la filière sucrière au Maroc a bénéficié d’importants investissements en amont et en aval de la filière. Cosumar a ainsi engagé plus de 5 milliards de dirhams ayant permis d’atteindre des résultats performants aussi bien sur le plan agricole que sur le plan industriel.
Sur le plan agricole, et grâce à l’appui permanent accordé aux agriculteurs par l’État, à travers le Fonds de développement agricole, les actions de développement engagées (mécanisation, introduction de la semence monogerme…) ont nettement contribué à l’accroissement des performances du secteur.
Sur le plan industriel, les plus importantes réalisations ont concerné la mise en place d’une capacité industrielle globale effective de 1.650.000 tonnes de sucre blanc par an pour un marché annuel de 1.250.000 tonnes, la modernisation du conditionnement des produits finis et l’automatisation intégrale du processus de fabrication du pain de sucre.