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«Avec la Banque centrale populaire, la BACI a acquis plus de crédibilité»

Après l’entrée de la BCP dans le capital de la Banque atlantique Côte d’Ivoire, cette dernière a pris à nouvel élan. Déficitaire depuis plusieurs années, elle a renoué avec les bénéfices en 2013. Les fonds et l’expertise marocains ont permis à cette banque de remonter la pente. Mieux encore, la banque atlantique de la Côte d’Ivoire (BACI) nourrit l’ambition de devenir leader sur le marché ivoirien.

«Avec la Banque centrale populaire, la BACI a acquis plus de crédibilité»
Habib Kone, directeur général de la Banque atlantique Côte d’Ivoire

Le Matin : Comment se porte actuellement la BACI ?
Habib Kone : La Banque atlantique est présente dans sept pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Mais la Banque atlantique de la Côte d’Ivoire reste la plus importante et la plus ancienne puisqu’elle a été créée en 1978. Au niveau national, nous sommes parmi les trois premières banques de la place. Nous avons terminé l’année 2013 avec un total bilan de 634 milliards de FCFA. Entre 2012 et 2013, notre total bilan a augmenté de 45%, et notre produit net bancaire de 26%. L’année derrière, la BACI a réalisé un bénéfice de 8 milliards de FCFA alors qu’elle perdait de l’argent avant.

La Banque centrale populaire est entrée dans le capital de la BACI en 2012. Qu’a-t-elle apporté de plus ?
Effectivement, en 2012 la BCP est entrée dans le capital de la BACI. Il faut savoir que la Banque atlantique Côte d’Ivoire était déficitaire avant, et l’arrivée de la BCP a permis d’absorber les pertes, d’assainir les comptes et de renforcer les fonds propres. En termes d’expertises, nous avons bénéficié du savoir-faire d’un grand groupe bancaire qui nous a permis de lancer de nouvelles offres, mais surtout de sécuriser et de stabiliser notre système d’information. Par ailleurs, l’arrivée de la BCP nous a conféré une ouverture à l’international. Ainsi, il est devenu possible pour nous de bénéficier de lignes de crédit importantes et partant de mener de grandes opérations à l’international. Donc, on peut dire qu’avec la BCP, la BACI a acquis plus de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires.

Quels sont les plus importants projets que la BACI a accompagnés ?
Je voudrais citer l’exemple de l’autoroute du Nord. Nous avons procédé à la réfection d’un tronçon de 140 km pour 35 milliards de FCFA (environ 53 millions d'euros). Nous avons participé également au financement de la Société nationale d'opérations pétrolières de Côte d'Ivoire à hauteur de 100 millions de dollars en faisant jouer les synergies entre les banques du Groupe. Cela dit, il faut savoir que la BACI est l’une des banques les plus actives sur le marché des titres, des obligations et des bons du Trésor. Avec un portefeuille de 140 milliards de FCFA de titres (213 millions d’euros), notre contribution au développement de l’économie ivoirienne est appréciable. À côté de cela, nous avons un portefeuille important de PME et de particuliers. De plus, avec l’expertise de la BCP, nous avons développé de nouvelles offres.

Quelles sont les ambitions de la BACI ?
Notre ambition est de devenir leader du marché. Et pour ce faire, nous entendons faire jouer les synergies. Car il ne faut pas oublier que nous avons une banque solide derrière nous. Et puis, la Côte d’Ivoire est un pays en pleine croissance où de grandes entreprises marocaines sont fortement engagées. Nous voulons les accompagner et participer ainsi à l’essor de l’économe de notre pays.

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