Accroitre les échanges commerciaux entre les pays signataires, renforcer l’intégration économique, et drainer les investissements étrangers directs européens et non européens grâce à un marché de 120 millions de consommateurs, c’est dans cette optique que le Maroc, la Tunisie, l'Égypte et la Jordanie ont lancé l’accord d’Agadir au mois de mai 2001. Afin de faire le point sur les différentes avancées et les obstacles qu’a connus cet accord depuis le début de son application effective le 27 mars 2007, une rencontre a été organisée à Casablanca, en début de semaine, par le Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) en collaboration avec l’Association marocaine des exportateurs (Asmex).
Dans ce sens, le directeur exécutif de l’Unité technique de l’Accord d’Agadir (UTA), El Aïd Mahsoussi, a salué le soutien politique dont bénéficie cet «accord prometteur» de la part des pays signataires ainsi que le soutien financier de l’Union européenne qui a atteint les 4 millions d’euros pour la période allant de 2008 à 2012. Au niveau des réalisations, le responsable a affirmé que plusieurs études sectorielles ont été menées par l’UTA depuis 2007. Touchant des secteurs stratégiques tels que le textile, l’automobile et le transport maritime, ces études ont pour objectif d’encourager les échanges entre les pays membres. Les exportations entre les pays signataires ont, d’ailleurs, évolué de 90% entre 2007 et 2013. Quant aux exportations du Maroc vers les pays membres, elles se sont développées de 74% sur la même période, a confié M. Mahsoussi.
De son côté, le président de l’Asmex, Hassan Sentissi, a souligné que les dispositions de l’Accord d’Agadir sont censées «permettre, non seulement l’accroissement des échanges entre les pays signataires, mais également une meilleure commercialisation de nos produits sur le marché européen». Le responsable rappelle que les échanges restent en deçà de l’important potentiel que présentent les quatre pays signataires. La coexistence des accords de libre-échange bilatéraux entre les signataires, les barrières non tarifaires et l’absence d’études d’opportunités sur les marchés de la zone sont les principales entraves au développement de l’Accord.