Fermeté et non febrilité...

On ne peut que s’étonner face à la légèreté avec laquelle certains éditorialistes conc-luent à la fébrilité de la diplomatie marocaine. Seules quelques lignes suffisent à ces auteurs pour dire que le gouvernement marocain gère ses relations internationales de manière émotive et précipitée. Ils évoquent, pour appuyer leur thèse, les cas de tensions diplomatiques vécues ces dernières années depuis le rappel de l’ambassadeur marocain à Madrid en 2011 jusqu’au gel de la coopération judiciaire et sécuritaire avec Paris en passant par la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, entre autres.

Cette facilité avec laquelle ces « analystes » arrivent à une telle conclusion ne peut être expliquée que de deux façons : soit l’auteur manque de profondeur intellectuelle et du recul nécessaires, soit il existe chez lui une volonté préméditée de dénigrer la diplomatie marocaine en la taxant d’irrationalité.
En fait, jusqu’à aujourd’hui, l’évolution de l’histoire a montré la pertinence de la nouvelle approche diplomatique marocaine qui veut que le Royaume agisse ou réagisse diplomatiquement dans le respect de trois règles fondamentales : respect de la légitimité internationale, implication active dans les instances internationales pour les causes justes et fermeté face à toute atteinte aux principes de souveraineté du Maroc. Plus clairement, le Royaume respecte les autres selon les normes internationales et exige que les autres respectent sa souveraineté dans toutes ses déclinaisons confondues.

Le Royaume n’accepte aucune tentative de le soumettre à une quelconque tutelle, il n’accepte pas non plus qu’on le traite avec arrogance ou que l’on trahisse sa confiance. Et dans tous les cas cités par ceux qui dénigrent la politique diplomatique du Royaume, l’histoire a démontré que la fermeté avec laquelle le Maroc a défendu ses intérêts et exigé son respect a toujours abouti à un changement d’attitude de l’autre partie, à une correction de son approche et un nouveau départ sur des bases plus solides et des partenariats plus équilibrées.