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Beaucoup de personnes ont pris la route le 4 octobre pour la plage d'Agadir. Vers 16 heures et malgré la chaleur, Fatma, Aïcha et Rabiâa, habitant Inezgane, terminent leurs préparatifs pour rejoindre le concert pour la tolérance. Pour elles, c'est un évènement de grande envergure qu'elles attendent avec impatience chaque année. Une demi-heure plus tard, elles montent dans une camionnette de couleur blanche, direction Agadir. Fatma nous raconte sur la route qu'elle vient d'un petit douar, «Asserssif», à une heure de route de la capitale du Sud. Elle ne connait pas les artistes qui se produisent au Concert pour la tolérance, mais elle vient surtout pour le message véhiculé par cet événement : «Je n'aime pas les guerres, le terrorisme et les problèmes en général. Quand on m'a expliqué pourquoi ces artistes sont venus chez nous, j'ai décidé de les soutenir». Malgré un niveau scolaire qui ne dépasse pas la cinquième année du primaire et une modeste situation sociale, Fatma croit à une cause et tient à la défendre.
D'autres jeunes d'Agadir étaient excités à l'idée de rencontrer de grands noms de la scène française actuelle. Ils criaient Kev Adams, La Fouine et Maître Gims. Les fans de Saâd Lamjarred et Asmaa Lamnawar étaient également ravis de rencontrer leurs idoles. Le Concert pour la tolérance s’est déroulé dans une ambiance propice aux rencontres et aux découvertes. Artistes marocains et internationaux, public averti ou non, ont ainsi participé au succès de cette dixième édition. Coup de chapeau aux organisateurs qui, au fil des années, réussissent à attirer un public de plus en plus jeune et varié. Un constat fait par de nombreux participants qui attendent déjà avec impatience la prochaine édition et ses nombreuses surprises.
«Le Concert pour la tolérance véhicule des messages dont nous avons besoin à l'heure actuelle. La coexistence entre les populations et le pardon doivent être au cœur de nos priorités. Par ailleurs, cet événement crée une animation touristique au sein d'Agadir et donne aux hôteliers et professionnels du secteur touristique l'occasion de drainer plus de clients», affirme Lahcen Haddad, ministre du Tourisme. Et d'ajouter qu'une étude sera bientôt réalisée pour mesurer les retombées économiques du Concert sur la ville d'Agadir. Au-delà de son aspect économique, ce concert porte, grâce aux musiques métisses, des valeurs de partage et d'échange. La tolérance, la paix, le dialogue entre les peuples occupent le devant de la scène et sont célébrés à travers un spectacle prestigieux.
Le 4 octobre, des Français, des Allemands, des Belges... et des Marocains comme Fatma et Rabiâa ont pu apprécier les sonorités les plus variées. Ils ont dansé sur les rythmes de Maitre Gims, Marina Kaye, Vianney, Shy’m Zaz, Black M, La Fouine, Youssoupha, Amine, La Troupe des 3 Mousquetaires, Saad Lamjarred, Chimène Badi, Asmaa Lamnawar et bien d’autres. Tous ces artistes nationaux et internationaux réunis à Agadir ont partagé avec le public des moments exceptionnels. Ils ont réussi, durant quelques heures, le temps d'un concert, à fédérer un large public local et international autour d'un concept fort comme la tolérance. Dans un cadre festif, dans une perspective d’écoute, d’échange et de dialogue entre les cultures, le public Gadiri était, le temps d’une soirée, le porte-drapeau d’un Maroc moderne, ouvert à toutes les cultures. La retransmission du concert sur les chaines de télévision internationales permet également de diffuser sur un champ plus large l'image d'un Maroc moderne, Royaume de la tolérance et de l'hospitalité.
