Le Forum de Paris-Casablanca Round a encore fait salle comble. Décideurs politiques et économiques, analystes financiers, experts… du beau monde donc pour cette édition organisée le 4 février dans la métropole marocaine autour du thème : «Challenges inédits cherchent politique soutenable». «Le thème crucial de cette édition est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Tout le monde en convient : le désordre ambiant est capable de produire de nouvelles politiques publiques, des comportements privés inattendus, des répartitions de richesses plus modernes et des technologies inédites», expliquent les organisateurs du Forum.
La séance inaugurale cette grand-messe a été marquée par l’intervention du ministre marocain de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd. L’argentier du Royaume affirme que dans un contexte mondial difficile marqué par les conflits aux Proche-Orient et la crise de l’Ukraine, le Maroc doit renforcer ses acquis et capitaliser sur ses choix économiques et politiques. Pour M. Boussaïd, le pays a encore plusieurs défis prioritaires à relever pour favoriser son développement économique et social. «La réforme de la justice est déterminante aujourd’hui pour garantir l’efficacité et surtout l’indépendance de l’appareil judiciaire», soutient M. Boussaïd, qui insiste aussi sur la réforme du système éducatif.
La patronne des patrons, Miriem Bensalah, a axé son intervention sur les changements géopolitiques dans le monde qui font que l'on ne parle plus de bipolarité, mais d'une multipolarité avec l'émergence de nouvelles économies. Pour sa part, l'ex-ministre des Affaires étrangères espagnol José Pique a souligné l'importance de l'élargissement des classes moyennes africaines dans le nouveau positionnement économique du continent. À ses yeux, le Maroc est un pays à suivre dans la région.