La Grèce compte bien mettre à profit le soutien inattendu du Président américain Barack Obama. Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, devait se rendre hier à Londres dans le cadre d'une tournée européenne pour obtenir un sursis afin de gérer sa dette vertigineuse, a rapporté l’AFP. Le Président américain a déclaré dimanche à la CNN qu’on «ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression», faisant allusion à la crise en Grèce.
Obama a estimé qu’il est «très difficile d'initier ces changements si le niveau de vie des gens a chuté de 25%. À la longue, le système politique, la société ne peut pas le supporter». Il a toutefois concédé que ce pays avait «un terrible besoin» de réformes. «À un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes», a-t-il lancé. Le ministre des Finances grec a entamé sa tournée européenne dimanche par Paris. À cette occasion, il a estimé qu'«il serait très raisonnable d'espérer avoir un nouveau contrat pour la Grèce et toutes les nations (européennes) d'ici la fin du mois de mai», à l'issue d'une rencontre avec son homologue français, Michel Sapin. Après Londres, le ministre se rend aujourd'hui à Rome, et plus tard, à une date pour l'heure inconnue, en Allemagne.