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Le Haut Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim El Hafi, a été l'invité du Forum de la MAP le 24 mars. La rencontre a été axée sur la thématique : «La forêt marocaine entre les défis des changements climatiques et les ravages des mafias du bois». M. El Hafi a fait savoir que les volumes de bois prélevés illégalement sont passés de 9.000 à 3.000 m3 actuellement. Il a précisé que ces volumes ne représentent que 5% des adjudications légales. «On est très loin du terme hémorragie évoquée par certaines parties», a-t-il assuré, rapporte la MAP. M. El Hafi a indiqué que son département projetait le reboisement de 500.000 hectares de forêts entre 2015 et 2024, contre 400.000 hectares durant la décennie 2005-2014.
La réduction du volume de bois illégalement prélevé et les différents programmes de reboisement ont eu pour effet, l’augmentation de la superficie forestière : «La superficie forestière a augmenté de 2% au Maroc entre 2000 et 2010, soit une extension de 116.000 hectares», a indiqué M. El Hafi, cité par la MAP. Le Haut Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a également souligné que le domaine forestier enregistré à la Conservation foncière est passé de 13.000 hectares en 2005 à 2,5 millions d'hectares actuellement, ajoutant que 98% du domaine forestier ont été délimités au cours des dix dernières années par son département.
Impliquer les populations locales
Selon le Haut Commissariat, les formations forestières marocaines s’étendent sur plus de neuf millions d’hectares, dont plus de trois millions d’hectares de nappes alfatières, soit 12,7% du territoire national. Les forêts marocaines sont constituées de forêts naturelles de feuillus (chêne vert, chêne-liège, chêne tauzin, Arganier, caroubier, acacias...) et de résineux (cèdre de l'Atlas, thuya de Berbérie, pin d'Alep, pin maritime, pin noir, genévrier thurifére, genévrier rouge…) peut-on lire sir le site internet du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. Déforestation, surpâturage, surexploitation du bois de chauffe... sont les principaux fléaux, liés aux activités humaines, dont souffrent les forêts. La limitation des effets de ces activités économiques passe par l'implication des populations. Plusieurs projets ont été lancés dans ce sens tel que le projet de gestion intégrée des forêts du Moyen Atlas, clôturé en décembre 2014, et qui a intéressé 32 communes. Abdeladim Lhafi a présidé, lundi 9 février à Rabat, un atelier sur renforcement du partenariat pour la gestion des forêts, avec l’appui de l’Union européenne.
