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La BAD accorde au Maroc un prêt d'environ 113 millions d'euros pour le financement du projet

Le Conseil d'administration de la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé mercredi à Abidjan, un prêt de 112,86 millions d'euros au profit du Maroc pour contribuer au financement du Projet de construction du complexe portuaire Nador West Med.

La BAD accorde au Maroc un prêt d'environ 113 millions d'euros pour le financement du projet
Le complexe s'articule autour d'un grand port et d'un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire.

Une note de l'institution bancaire panafricaine rendue publique jeudi à Abidjan, indique que ce prêt, accordé à la Société Nador West Med (SNWM), avec garantie de l'Etat, servira plus précisément à financer la construction des infrastructures portuaires de la première phase dudit complexe.

"Situé sur la côte méditerranéenne et dans le Nord-Est du Royaume, le complexe s'articule autour d'un grand port et d'un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire qui sera réalisé sur une zone franche d'environ 1.500 ha et une zone extra portuaire d'environ 2.500 ha", rappelle la BAD, notant que ce projet sera progressivement mis en exploitation à partir de l'année 2021.

Le présent projet comprend la construction d'une digue principale de 4.200 m, une digue secondaire de 1.200 m, un terminal hydrocarbures avec 3 postes pétroliers de 110 ml chacun, d'une capacité de 14 millions de tonnes, deux terminaux à conteneurs avec un quai d'une longueur de 1.520 m, d'une capacité de 3 millions d'EVP (avec en option, la possibilité d'ajout d'un autre quai de 1 440 m).

Ce projet se compose aussi d'un poste "vrac spécialisé - charbon" avec un quai de 300 m, de 4 millions de tonnes, un terminal "marchandises diverses" avec un quai de 300 m, un poste roulier, un quai de service de 384 m, et 100 ha de terre-pleins, ajoute la BAD, faisant savoir que le coût estimatif du projet est de 914,28 millions d'euros.

Outre la BAD, il est cofinancé conjointement par la Société Nador West Med, pour 423,97 millions d'euros, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), par un prêt de 200 millions d'euros, et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES), par un prêt équivalent à 177,45 millions d'euros.

Ce projet, poursuit la même source, s'inscrit dans le cadre du programme de développement économique et social du Maroc, pour la période 2012-2016. Il a pour objectifs entre autres de contribuer à la lutte contre les disparités régionales, de renforcer l'offre portuaire du Maroc dans la région de la méditerranée occidentale, et tirer bénéfice de sa position au niveau du détroit de Gibraltar, et de sécuriser l'approvisionnement du Maroc en produits énergétiques.

"Après de nombreuses et importantes interventions dans les autres sous-secteurs, ce projet constitue la première opération de la Banque en matière de construction d'infrastructures portuaires au Maroc. Elle vient consacrer la diversification du portefeuille des opérations de la BAD dans le domaine des transports et notre volonté de toujours accompagner le Maroc dans l'élan de développement et de la modernisation de son système de transport, élément essentiel de son développement économique et social," a déclaré à cette occasion, Amadou Oumarou, Directeur du département Transport, TIC et Développement urbain à la BAD.

De par la nature structurante de l'infrastructure à construire, ce projet, associé à d'autres initiatives du gouvernement marocain, devrait contribuer à un effet d'entrainement dans le développement socio-économique de la région de l'Oriental, estime la BAD.

Cité dans la note de la BAD, le DG de la Société Nador West Med. M. Mohamed Jamal Benjelloun a, pour sa part, relevé que "la position de la zone d'implantation du complexe Nador West Med, située au carrefour d'importantes routes maritimes de transport de conteneurs et d'hydrocarbures, ainsi que les infrastructures offertes par le port à construire devraient permettre de développer plusieurs filières industrielles et attirer une partie de la demande portuaire, notamment pour le transbordement des conteneurs et des hydrocarbures."

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