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La médiation familiale comme mode alternatif de résolution des conflits

Échanger sur les bonnes pratiques et recueillir les propositions des différents partenaires dans le domaine de la médiation en vue de mettre en place une plateforme commune visant à institutionnaliser ce mode alternatif de règlement des différends est l’objet du Congrès international qui se tient à Skhirate les 7 au 8 décembre. Une occasion pour examiner les réalisations et identifier les mesures à entreprendre pour renforcer cet outil de résolution des conflits en prenant en considération le contexte marocain.

La médiation familiale comme mode alternatif de résolution des conflits
l’ouverture de cette rencontre a connu la participation du Chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane.

Dans un contexte où la plupart des familles font face à plusieurs changements socio-économiques et culturels menaçant son existence, l’engagement d’un débat sur la nature du service d’assistance sociale à déployer pour que la famille transcende les difficultés qu’elle rencontre et retrouve son équilibre et sa stabilité devient une urgence. Justement, pour contribuer à l'examen des moyens d’assurer cette assistance sociale, qui peut prendre la forme d’une médiation, le ministère de la Solidarité, de la famille et du développement social organise, les 7 au 8 décembre, un congrès international sur le rôle que peut jouer cette médiation dans la stabilité familiale. Le but de cet événement, comme le rappelle Bassima Hakaoui, ministre de la Solidarité, à l’ouverture de cette rencontre qui a connu la participation du Chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane, est de partager les pratiques et les bonnes expériences des acteurs de la société civile dans ce domaine.

L’idée est recueillir les propositions scientifiques et pratiques des différents partenaires dans ce domaine en vue de mettre en place une plateforme commune visant à institutionnaliser une médiation familiale adaptée au contexte marocain. En effet, si la majorité des législations ne prennent pas souvent compte des modes alternatifs de résolution des conflits, le Maroc a choisi d’ériger le processus de réconciliation par médiation parmi les priorités pour régler les différends. Cette importance tient compte, selon Zhor Elhor, présidente du Forum marocain de la famille et du développement social, de l’importance accordée par la Constitution au noyau familial. «L’article 32 de la Constitution stipule que la famille fondée sur le lien légal du mariage est la cellule de base de la société. L’État œuvre ainsi à garantir la protection de la famille par la loi aussi bien sur les plans juridique et social qu’économique. C’est dans ce sens que la Loi fondamentale a stipulé la création d’un Conseil consultatif de la famille et de l’enfance», souligne cette intervenante. Outre le volet constitutionnel, la médiation familiale trouve son référentiel également dans de nombreux textes juridiques tels que le Code de la famille, le Code de la procédure civile. «Le Code de la famille contient des indications pour activer la médiation dans le domaine de la gestion familiale. Il est stipulé dans son préambule qu’il convient de renforcer les mécanismes de conciliation et d’intermédiation en faisant intervenir la famille et le juge. En outre, de nombreux articles de la Moudawana prévoient des dispositions permettant de recourir à la réconciliation», note Mme Hakkaoui. Le programme gouvernemental tend également à promouvoir cet instrument de réconciliation en encourageant les associations de proximité travaillant dans le domaine de la famille.

Le ministère de la Justice, également conscient de l’importance de ce mode alternatif de résolution des conflits, a introduit l’institutionnalisation de la médiation familiale dans les recommandations élaborées dans le cadre de la réforme globale du système de la justice. Par ailleurs, la médiation familiale revêt une grande importance dans le champ religieux. Selon Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, la formation aux techniques de la médiation est assurée pour les futurs imams dans le but d'encourager ces derniers à recourir davantage à la réconciliation par le dialogue. 

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