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Un projet de loi pour préserver les parcours pastoraux

Essentiellement localisés dans les zones arides et semi-arides, les 60 millions d'hectares de parcours pastoraux que compte le Maroc subissent une pression anthropique qui met en péril la ressource naturelle, principal revenu des populations locales. Un projet de loi pour préserver ces parcours est publié sur le site du secrétariat général du gouvernement.

Un projet de loi pour préserver les parcours pastoraux
Selon le ministère de l'Agriculture, le cheptel est composé de 25 millions de têtes réparties entre bovins (2,8 millions), ovins (17,1 millions), caprins (5,1 millions) et camelins (0,18 million).

«Les terrains de parcours au Maroc sont de plus en plus l'objet de défrichements et de mises en culture, de plantations, de prélèvements abusifs de bois de feu, de constructions permanentes et inamovibles anarchiques et d'appropriation de fait». Face à ce constat du ministère de l'Agriculture, un projet de loi sur la transhumance pastorale et la gestion et l'aménagement des espaces pastoraux a été publié sur le site du secrétariat général du gouvernement. Principale source de revenus des populations locales, les parcours couvrent environ 53 millions hectares hors forêts et 9 millions dans le domaine forestier et alfatier. Cependant, la pression anthropique s'exerce sur ces écosystèmes, qui perdent en superficie, subissent une dégradation de plus en plus grave des terrains de parcours et voient leur capacité productive se réduire. Le projet de loi, signé Aziz Akhannouch, met en place le cadre juridique relatif à l'organisation, au développement et à l'exploitation rationnelle et durable des ressources pastorales. Selon le projet de loi, le pâturage doit s'effectuer dans le respect du droit de propriété d'autrui et dans la logique de la préservation des ressources naturelles.

Indemnisation en cas de mise en défend

L'une des nouveautés apportées par ce texte prévoit l’indemnisation des propriétaires d'un parcours mis en défend sur une durée supérieur à une année (la mise en défend consiste à interdire le pâturage pour une période déterminée afin d'assurer sa régénération naturelle). En milieu forestier, le plus fragile et le plus riche en biodiversité peuvent être ouverts au pâturage par l'administration, qui délivre une autorisation préalable, en cas de sécheresses ou d'inondations ou toute calamité naturelle mettant en péril le cheptel national. Le texte précise qu'une aide technique et financière peut être accordée par l'État pour l'aménagement et la préservation des espaces pastoraux aux propriétaires. Enfin, une Commission nationale des parcours a été créée et se charge de l'élaboration de stratégies de développement et d'aménagement des espaces. Dans chaque région du Maroc où il existe de tels espaces, des sections régionales ont également été mises sur pied. 

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