Décidément, le Raja de Casablanca n'en finit plus de se vautrer dans des problèmes qui pourraient sérieusement compliquer sa prochaine saison. Alors que le président Mohamed Boudrika criait sur tous les toits qu'il avait signé un contrat avec Fawzi Benzarti pour diriger l'équipe, le technicien tunisien vient de prolonger avec son club de l’Étoile du Sahel, faisant faux bond au patron des Verts et rappelant du même coup le lapin posé par un autre Tunisien, Nabil Maâloul, à ce même Boudrika. Le communiqué publié sur le site du club assure que l’ex-coach des Verts avait signé un précontrat, mais nos sources au sein de la forteresse verte assurent qu’aucun document n’a été paraphé. Aux dernières nouvelles, la piste du Hollandais Ruud Krol (ancien coach du Zamalek, des sélections tunisienne et égyptienne, de l'Esperance de Tunis et du Club Sfaxien) est aussi tombée à l’eau, puisque le technicien néerlandais aurait tout bonnement refusé l’offre des Verts.
Poursuivant sa politique de «seul maître à bord qui n'a de compte à rendre à personne», le président du Raja vient de recruter deux nouveaux joueurs en les personnes de Youssef Kaddioui et Anas Zniti, alors que la logique voudrait que ce soit le futur coach qui cible les recrues.
Division au sujet de Badr Banoun
Parmi les points figurant sur le rapport technique présenté par le coach intérimaire Fethi Jamal à Mohamed Boudrika il y a celui du retour de prêt de certains joueurs, dont Hamza Moussadek, Omar Boutayeb, Hamza Boussedra et surtout l’excellent Badr Banoun.
Or, il se murmure que le président voudrait céder son jeune défenseur à la Renaissance sportive de Berkane, chose qui a soulevé un tollé au sein du comité du Raja. Céder un talent en herbe qui excelle avec les Olympiques (notamment lors du tournoi de Toulon) serait une faute impardonnable alors que la défense rajaouie est dans un état pitoyable, elle qui a encaissé la bagatelle de 34 buts la saison écoulée. Bref, l’ambiance serait plutôt morose dans le complexe de l'Oasis où certains proches du club sont dépités par le fait que les décisions soient prises unilatéralement, dans le bureau du président et non en concertation avec les membres du comité.