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Plaidoyer pour l'adoption d'une charte de la médiation familiale

Plaidoyer pour l'adoption d'une charte  de la médiation familiale
Cette manifestation a connu la participation des experts représentant le Maroc, les pays arabes etl'Europe.Ph. Kartouch

Les participants au Congrès international sur «La médiation familiale et son rôle dans la stabilité familiale» ont plaidé, mardi à Skhirate, pour l'adoption d'une charte de la médiation familiale. Ils ont souligné, à la clôture des travaux de cette rencontre de deux jours, que cette charte devrait constituer un cadre général qui tient compte des différentes composantes de la famille tout en impliquant, dans son élaboration, l'ensemble des acteurs de la médiation familiale. Les intervenants ont également mis l'accent, dans leurs recommandations, sur la nécessité d'harmoniser le système, les techniques et les méthodologies de la médiation avec le contexte socioculturel et de doter ladite charte d'un caractère social et préventif, relevant que la médiation est un moyen à même de sauvegarder le mariage en tant qu'institution et préserver les droits de tous les membres de la famille.

L'accent a été également mis sur l'importance de conférer un caractère obligatoire à la médiation afin d'éviter le recours aux tribunaux et de faire supporter à l'État les charges concernant les familles à revenu faible, outre l'élaboration de programmes préventifs en faveur des familles vulnérables. La médiation familiale est enracinée historiquement, traditionnellement et religieusement dans la société marocaine, ont-ils noté, ajoutant que son institutionnalisation diffère d'un pays à l'autre selon les contextes (médiation obligatoire, sociale et facultative). Ils ont appelé à mettre en place des programmes de formation et de développement des compétences professionnelles pour les futurs mariés et à intégrer la formation sur la médiation dans les cursus universitaires.

Les recommandations soulignent également la nécessité de cerner les concepts liés à la médiation en mobilisant les différents acteurs, et de mettre en place des politiques publiques et des plans nationaux, prenant en considération les dimensions sociale, économique et législative et se basant sur une vision intégrée avec les secteurs concernés par la question de la famille. Elles portent aussi sur la mise en place d'un système d'orientation familiale en assurant l'indépendance de la médiation familiale du système judiciaire tout en maintenant la coordination, ainsi que sur la généralisation de la médiation pour toucher aux différents conflits familiaux. Les intervenants à ce congrès dont la séance de clôture s'est déroulée en présence notamment de la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima El Hakkaoui, ont de même appelé à créer un centre de formation des médiateurs afin de garantir un accompagnement permanent des familles, ainsi que des centres régionaux de médiation, en particulier au sein des tribunaux et des centres de police et de détention, outre la mise en place d'une institution pour la formation de base dans le domaine de la médiation familiale. Les participants ont traité de nombreux sujets liés en particulier au cadre conceptuel, référentiel et historique de l'évolution de la médiation familiale, à l'institutionnalisation de la médiation à travers les expériences internationales, au développement des services de médiation familiale en impliquant la société civile, et à la formation des médiateurs familiaux.

Cette manifestation, organisée par le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a connu la participation de représentants de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), du Conseil de l'Europe, de différents acteurs concernés, notamment les secteurs gouvernementaux, les institutions nationales, le secteur privé, les associations de la société civile et les organisations internationales et les experts représentant le Maroc, les pays arabes et l'Europe. 

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