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Devant la stupeur générale, le club hongrois d’Ujpest FC a officialisé mercredi la signature de l’ailier droit Souleymane Diarra. Un transfert qui a pris de court toutes les composantes du Wydad Casablanca, alors que le joueur avait déjà pris la tangente lors du stage de préparation observé par le club au Portugal, début août, avant que les dirigeants casablancais ne lui fassent entendre raison.
Une source au sein du Wydad nous a affirmé que les dirigeants du club prévoient une réunion d’urgence pour étudier le cas et agir en conséquence. Un recours à la FIFA est envisageable, puisque le joueur a paraphé un contrat en janvier dernier pour cinq saisons. Mais c’est son statut de joueur espoir qui soulève bon nombre de questions. Bien que Diarra ait été inscrit auprès de la FRMF en tant que joueur de l’équipe A du WAC, notre source assure que l’ailier malien ne fait pas partie des premiers choix de John Toshack, entraineur des Rouges. Le Gallois aurait été peu convaincu par les attributs techniques du joueur, en plus de ses sautes d’humeur, qui l’ont poussé à quitter la concentration du club à Lisbonne, provoquant une véritable crise, en l’absence d’une position officielle du club. Pourtant, dans un document attribué à Toshack, publié cet été, Diarra faisait partie des joueurs espoirs, retenus pour faire partie de l’équipe première. Du côté de l’agence qui gère les affaires de Diarra, c'est le silence-radio.
Contacté par le «Matin», l’agent du joueur a préféré s’abstenir de tout commentaire. Un autre signe que l’affaire est beaucoup plus compliquée que ne le laissait paraître le communiqué du club hongrois, qui a annoncé de la façon la plus simple, le recrutement de Souleymane Diarra.
Nous avons tenté de contacter les responsables de l’Ujpest FC, mais en vain. Sur la page officielle du club, on peut apercevoir Diarra prendre part aux entrainements de la formation hongroise, le plus naturellement possible.
Menaces avérées et indignation du public
Après sa prestation en Coupe du monde U20, organisée en Nouvelle-Zélande en juin dernier, soit quelques jours après l’ouverture du marché mondial des transferts, Souleymane Diarra a suscité l’intérêt de plusieurs clubs aussi bien européens que dans la région du Golfe.
Le Wydad aurait alors reçu des offres pour le transfert du joueur, mais le club casablancais a préféré s’abstenir de vendre le joueur. Il faut dire que la préoccupation principale était la transaction qui allait mener l’attaquant gabonais, Malick Evouna, au club égyptien d’Al Ahly. Mais depuis, Diarra n’a plus été retenu pour les sorties du Wydad, comme lors de la Coupe de l’amitié face à Al Aïn et du match de 16es de finale aller de la Coupe du Trône, disputé dimanche dernier face au Racing Casablanca. Sur les différents réseaux sociaux, la réaction du public du Wydad a été naturellement teintée de surprise, mais aussi de colère.
Certains s’indignent du fait que le joueur, considéré comme un véritable espoir du football africain, ait choisi de quitter le WAC, alors qu’il avait juré son amour pour le maillot rouge, après l’incident de Lisbonne. D’autres en revanche dirigent leur colère sur la direction du club qui, selon les supporters mécontents, a rendu la vie difficile à Diarra, le poussant ainsi à changer d’air, au risque même d’être suspendu par la FIFA. Le tout, en l’absence d’une position officielle du Wydad Casablanca. Au moment de la rédaction de ces lignes, aucune information, confirmant ou infirmant le transfert de Souleymane Diarra n’a été publiée sur le site officiel du club.
