En compagnie de ses deux guitaristes, José Luis Monton et José Peixoto, puis du bassiste acoustique, Fernando Judice, Maria Berasarte laisse le public du site du Chellah sans voix. Car c’est une chanteuse qui s’exprime avec son cœur et son âme. Sans oublier que c’est une Espagnole qui chante le fado. Une démarche d’autant plus inédite qu’elle chante en castillan et non en portugais. Subjuguée elle-même par le cadre magique du site dans lequel elle chante, elle ne manque pas de l’exprimer avec subtilité.
«Ce soir, vous faites partie de chaque chanson. Votre silence et votre écoute attentive me donnent confiance. Je me sens très libre sur cette scène». Les morceaux qu’elle a magnifiquement interprétés furent très applaudis, comme d’ailleurs partout où elle passe. Car son chant devient une rencontre vibrante de diverses traditions ibériques entre lesquelles la chanteuse jette de subtiles passerelles où voix et cordes s’entremêlent en un riche éventail de couleurs et de tempéraments, entre tradition et lyrisme qui épatent les plus fins connaisseurs.