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Un nouveau médicament générique pour traiter les patients atteints de l'hépatite virale type «C» sera commercialisé à partir du 10 décembre prochain

Un nouveau médicament générique pour traiter les patients atteints de l'hépatite virale type «C» sera commercialisé à partir du 10 décembre prochain
Ph. Kartouch

Le ministère de la Santé vient d’annoncer la mise à la disposition des citoyens atteints d’hépatite virale de type «C» d’un nouveau médicament d’une efficacité élevée et avec moins d’effets secondaires à partir du 10 décembre 2015. Ce nouveau médicament dont le prix devient très accessible – le prix de vente étant fixé à 3.000 DH par boite contre un coût global du traitement estimé à 800.000 dirhams (80 millions de centimes) dans d’autres pays – profitera à plus de 625.000 personnes atteintes de cette maladie au niveau national. «Ce nouveau médicament, à base de “Sofosbuvir” administré par voie orale, est considéré comme un traitement révolutionnaire contre l’hépatite “C” permettant un taux de guérison dépassant les 90% avec moins d’effets indésirables. Il peut ainsi être considéré comme le premier traitement sûr et efficace contre cette maladie», a fait remarquer le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, lors d’une conférence de presse organisée hier mercredi à Rabat pour annoncer sa commercialisation. S’agissant de sa fabrication, ce médicament générique sera produit localement par un laboratoire marocain, conformément aux règles de bonnes pratiques de fabrication applicables à l’échelle internationale.

«En désignant un laboratoire marocain pour fabriquer ce médicament, nous souhaitons encourager la fabrication locale, promouvoir l’utilisation des médicaments génériques et faciliter l’accès des citoyens aux médicaments innovants de manière continue et régulière. Cette action s’inscrit dans la droite ligne de la politique pharmaceutique nationale», rappelle le chef du département. Le ministère de la Santé a par ailleurs pris contact avec l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) afin d’intégrer ce médicament générique dans la liste des médicaments remboursables dans les plus brefs délais. «L’examen de ce dossier se trouve déjà entre les mains de la commission de transparence relevant de l’ANAM, laquelle dispose d’un délai de 15 jours pour intégrer ce médicament dans la liste des médicaments remboursables. Cela pour éviter les dépenses coûteuses et démesurées des patients souffrant de cette maladie, en particulier les pauvres et les démunis», souligne pour sa part le directeur général de l’ANAM, Hazin Jilali. Avec la commercialisation de ce médicament, le Maroc sera parmi les très rares pays où le coût global du traitement de cette maladie est le plus faible.

Le Royaume fera en outre partie des premiers pays au monde à mettre en place un plan national de lutte contre l’hépatite «C» visant à éradiquer cette pathologie à l’horizon de 2020, et ce conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Un acquis qui ouvre la voie pour la fabrication d’autres médicaments onéreux, utilisés dans le traitement de maladies chroniques telles que le cancer. Une initiative louable, mais pas isolée puisque le département de M. El Ouardi se prépare à annoncer la baisse prochaine du prix de 1.000 dispositifs médicaux. Le taux de cette baisse, qui pourra aller jusqu’à 80%, sera fixé par le ministre de la Santé après consentement du Chef du gouvernement et adoption d’un décret. «Je me suis entretenu mardi dernier avec le Chef du gouvernement qui m’a encouragé à aller de l’avant dans ce chantier», note le haut responsable.

Sur un autre registre, le chef du département de la Santé a annoncé la tenue prochaine des premières assises du médicament. Cet événement, qui se tiendra les 11 et 12 décembre prochain à Skhirate, sera une occasion pour réunir tous les partenaires du secteur afin de débattre des questions ayant trait à la santé. Par ailleurs, le département de la Santé s’apprête à lancer de nouveaux services au profit du citoyen qui seront opérationnels à partir du 1er janvier 2016. Selon le ministre, il s’agit en l’occurrence d’une ligne téléphonique pour déclarer les intoxications, contacter la veille épidémiologique, déposer une plainte ou encore prendre rendez-vous dans un centre hospitalier. Le ministre a également dévoilé la mise en place de 12 points focaux régionaux chargés des questions des droits de l’Homme et ayant un rapport direct avec le Conseil national des droits de l’Homme ainsi que 12 inspections régionales de la santé. 

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