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«Si on avait eu Christian Chaumont avant, nos résultats auraient été meilleurs»

Éliminée par ippon au premier tour des Jeux olympiques, Rizlen Zouak a reconnu avoir commis l’erreur fatale de changer sa tactique au milieu du combat face à son adversaire. Elle a, en outre, chargé l’ancien entraîneur de l’équipe nationale, Mohamed El Asri. Zouak évoque une possible retraite, mais dit que sa décision n’est pas encore prise.

«Si on avait eu Christian Chaumont avant, nos résultats auraient été meilleurs»
Le changement de stratégie opéré par Zouak en plein combat lui a coûté très cher. Ph. Belmekki

Le Matin : Après l’émotion de l’élimination, à quoi imputez-vous votre défaite ?
Rizlen Zouak : je suis frustrée. J’ai fait du bon travail pendant les trois premières minutes, notamment au niveau de la garde. J’ai ensuite changé ma tactique et, du coup, elle m’a mis un coup et enchaîné au sol.

Pourquoi avez-vous pris cette décision ? Étiez-vous pressée de prendre l’avantage ?
Pas du tout. C’était juste dans ma tête. Je n’aurais pas dû changer mon kumi kata (technique de prise, ndlr). Peut-être que je n’aurais pas perdu au sol. J’aurais même pu gagner ou perdre par autre chose, mais pas au sol.

Le changement d’entraîneur à quelques mois des Jeux olympiques a-t-il eu des répercussions négatives sur vos performances ?
Bien au contraire, l’entraîneur qui était avant (Mohamed El Asri, ndlr) n’a servi à rien du tout pendant trois ans. Il ne nous a jamais entraînés. Christian Chaumont a fait un excellent travail. J’en avais marre du judo, mais quand il est arrivé, il m’a redonné goût à ce sport. Il m’a fait retrouver mes sensations. Si on l’avait eu bien avant, on aurait fait de bons résultats.
J’espère qu’il va apporter beaucoup de choses au judo marocain. Ce n’est pas n’importe qui, c’est l’ancien entraîneur de Teddy Riner et de plein d’autres grands judokas. Je pense qu’il peut réussir. Il faut juste le laisser travailler. Quand on est entraîneur de l’équipe du Maroc, on vit au Maroc.
On ne reste pas en France. Christian Chaumont, quand il a été nommé, il s’est installé au Maroc.

Après ce deuxième revers aux JO, que comptez-vous faire ?
Je ne peux pas me projeter dans l’avenir et dire si je serais en 2020 à Tokyo. J’ai 30 ans. On verra d’ici la reprise. Je ne peux pas me prononcer maintenant en disant que j’arrête ou que je poursuis ma carrière, parce que je ne sais pas ce que l’avenir me réserve.

Êtes-vous satisfaite de l’ensemble de votre carrière ?
En 2006, j’ai eu un gros problème de santé. J’ai été entre la vie et la mort. J’avais un staphylocoque doré (un mois d’hospitalisation, ndlr). Dieu merci, je m’en suis bien sortie. J'en suis là à mes deuxièmes JO. Il est vrai que je n’ai pas eu de médaille ou de titre, mais je ne regrette rien dans ma carrière.

Qu’allez-vous retenir des JO de Rio ?
Je retiens la joie. Les gens sont accueillants et souriants. Je retiens aussi la belle ambiance au sein de la délégation olympique nationale. On est tous là pour défendre les couleurs nationales.

La délégation a-t-elle été perturbée par l'affaire de l'agression sexuelle présumée ?
On soutient Hassan Saada. Je ne pense pas qu’il ait fait quoi que ce soit. On est solidaire avec lui. 

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