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«Un chemin vers le réenchantement» de Karim Marrakchi

«Un chemin vers le réenchantement» est le titre qu’a choisi l’artiste-peintre et architecte Karim Marrakchi pour son dernier ouvrage qui sera présenté ce soir dans le cadre de l’inauguration d’un nouvel espace d’art créé par lui-même à Casablanca. L’opus est composé de textes de critiques d’art de renom d’ici et d’ailleurs, de références personnelles, d’œuvres d’art de poèmes et de réflexions de l’auteur sur divers thèmes.

«Un chemin vers le réenchantement» de Karim Marrakchi

L’expressionniste joyeux. C’est en ces termes que le grand critique d’art Pierre André Du Pire qualifie l’artiste peintre et architecte Karim Marrakchi à l’occasion de la publication d’un nouvel ouvrage de ce dernier intitulé «Un chemin vers le réenchantement». Cet opus sera présenté au grand public ce soir à Casablanca dans le cadre de l’inauguration d’un nouvel espace d’art fondé par Karim Marrakchi. Dans un style simple, tranchant, léger, l’artiste-peintre dévoile ses coups de cœur, ses œuvres, ses réflexions et les meilleurs textes des critiques d’art autour de son parcours. «Dans le bestiaire dont son œuvre est richement dotée, c’est avec les chats que Karim Marrakchi semble ainsi avoir partie liée. Ceux-ci se sont installés depuis longtemps dans ses toiles et lorsqu’ils n’en sont pas qu’un détail dans l’organisation générale, ils l’occupent entièrement. Dans l’un de ses tableaux, ils vont même par deux. C’est là une constance qui n’est pas le fruit du hasard, mais le signe d’une accointance profonde entre l’artiste et l’animal», souligne Pierre André Du Pire dans un des textes retenus dans cet ouvrage.

Ce critique d’art considère que Karim Marrakchi est architecte avant d’être peintre. Mais au fond, il était déjà peintre avant de devenir architecte. «Il est de ces hommes qui refusent de se laisser enfermer dans une activité. Architecte, il a tenu à être en même temps promoteur. C’était affirmer son indépendance. Mais ce n’était pas assez. Il lui fallait la toile blanche pour se sentir davantage libre. C’est face à elle qu’il peut le mieux ressentir le souffle vital et affirmer son refus décidé du conformisme. Car nul ne lui fera faire ce qu’il n’a décidé. C’est ainsi que s’exprime chez lui l’instinct de vie.», poursuit-il. Dans cet ouvrage, on découvre aussi le talent d’un Karim Marrakchi à la plume libre, incisive et qui se fait une voix. Une voix douce, ferme et habitée. Heureusement pour les lecteurs, sa prose est de miel. Du miel de pur sucre, évidemment. Une prose qui s’applique à un univers fougueusement magique où la vie est toujours présente. De là jaillit l’originalité de ses textes dont «L’enfant en soi», «Repos après le combat», «Une tête boulimique», «L’arbre taureau»…

Pour ce qui est des œuvres retenues dans ce nouvel ouvrage, on découvre une palette riche, singulière, d’une diversité déroutante. «Son œuvre ? Une jubilation de couleurs vives giclées, étalées, griffées, éraflées, tantôt au doigt, tantôt au couteau ou au pinceau, en pâtes hautes ou lisses, avec une tatillonne minutie ou sous la ferveur de l’urgence. On devine le peintre engagé dans un corps-à-corps sans merci avec la matière, mu par des émotions où se mêlent houleuses passions, irréductibles rébellions et rêveries enfantines. On y devine l’ardeur d’un enfant longtemps trop sage qui s’autorise enfin, sur des toiles de plus en plus grandes, à contester, crier, rugir, critiquer», explique la critique d’art Faten Safieddine. Pour elle, la toile blanche est également pour le peintre le champ d’une véritable thérapie et un espace de recueillement et de méditation où il peut librement plonger dans les arcanes les plus secrètes de son âme et exprimer l’indicible qui l’habite. 

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