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À l’instar des pays du monde, le Maroc célèbre aujourd’hui la Journée mondiale des réfugiés sur le thème «Ensemble, avec les réfugiés». Cette journée est l’occasion d’attirer l’attention des citoyens du monde entier sur les problèmes de cette population qui garde toujours espoir de recommencer une vie. D’après l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), en 2016 le nombre de personnes déplacées a atteint un niveau jamais enregistré auparavant. En effet, environ 60 millions de personnes à travers le monde sont désormais déplacées par les conflits et les persécutions dont plus de 20 millions sont des réfugiés et près de la moitié sont des enfants.
Au Maroc, un total de 6.471 personnes sont sous le mandat du HCR au 31 mai 2016, à savoir 4.437 réfugiés/personnes en besoin de protection internationale et 2.034 demandeurs d’asile. S’agissant des nationalités des réfugiés au Maroc, la Syrie est en tête de liste avec 3.058 réfugiés, suivie du Yémen avec 451 réfugiés et de la Côte d’Ivoire en troisième position avec 279 réfugiés. Par ailleurs, le bureau du HCR à Rabat révèle que 1.368 personnes vulnérables ont bénéficié d’une assistance financière mensuelle et 71 réfugiés ont bénéficié d’une formation professionnelle ou d’un appui pour une activité génératrice de revenus en 2016. «Dans l’attente de l’établissement d’un système national d’asile, le HCR continue d’enregistrer les demandeurs d’asile et d’intervenir en cas d’arrestation, de détention ou de tout autre problème de protection. Le HCR travaille étroitement avec les autorités marocaines afin de garantir aux réfugiés et demandeurs d’asile une protection optimale.
Plus spécifiquement, le HCR soutient le Bureau des réfugiés et des apatrides du ministère des Affaires étrangères et de la coopération et la Commission interministérielle en charge du processus de régularisation. Cette Commission ad hoc mène des auditions des réfugiés reconnus par le HCR, permettant à ceux-ci de recevoir par la suite une carte de réfugié des autorités, excepté pour les Syriens qui n’obtiennent qu’un récépissé. En outre, le HCR travaille avec un cabinet d’avocats afin de fournir des services d’aide juridique aux réfugiés et demandeurs d’asile, notamment en termes de conseil, d’assistance légale et de représentation devant les tribunaux marocains», souligne Anthony Berginc, chargé des Relations extérieures au HCR Maroc.
Et d’ajouter : «Un système de référencement a été mis en place pour les victimes de violences sexuelles basées sur le genre afin de leur assurer l’accès aux soins médicaux et psychosociaux et à une assistance juridique. Cette aide est fournie par les partenaires du HCR, la Fondation Orient-Occident et l’Association Action Urgence, ainsi que par des ONG locales. Par ailleurs, le HCR collabore avec l’Organisation marocaine des droits humains à Oujda à travers le Groupe de travail de protection (GTP) afin de diriger des personnes en besoin de protection internationale vers le HCR à Rabat. Depuis janvier 2016, quelque 491 personnes en besoin de protection internationale ont été référées depuis la région de l’Oriental pour un enregistrement auprès du HCR».
