à la découverte du pays des Zayane autrement

À travers son célèbre concept de randonnée équestre, la province de Khénifra dispose d’un important atout lui permettant de mieux se vendre en tant que destination touristique. Ces randonnées sont destinées à satisfaire les besoins de «retour aux sources», de communication intime avec la nature, ainsi qu’un certain goût de l’aventure. Elles représentent également le moyen idéal de découvrir le pays des Zayane, inaccessible autrement, dans une parfaite symbiose avec l’âme même de la région et de ses habitants. Partir en randonnée, c’est découvrir une région extraordinaire par sa beauté, sa pureté et sa virginité.

C’est surprendre les villageois se rendant à dos de mulet ou à cheval au souk hebdomadaire, c’est aussi redécouvrir, en parcourant chaque jour entre 20 et 40 kilomètres, les joies d’une activité saine et sportive, la chaude ambiance créée par une aventure vécue en commun et les soirées animées par des musiciens et des danseurs de la région autour d’un feu de bois.

En effet, Khénifra, ce chef-lieu de la province, de par sa situation géographique au pied de l’Atlas, la montagne de Bouhayati au Nord, Taghat et Akelal à l’Est, Mezgouchène et Bou-Azzal au Sud, offre toutes les possibilités naturelles favorables à l’épanouissement du sport équestre. Le cheval, unique moyen de locomotion et source de fierté pour les autochtones, est au centre de la vie rurale des différentes tribus Zayane. Montagnes enneigées couvertes de forêts de cèdres monumentaux et de chênes-lièges, plateaux verdoyants qui servent de pâturages au bétail des tribus de la région, de grands transhumants lorsque les neiges ont fondu, vallées encaissées recouvertes de fleurs du printemps, lacs reposants aux eaux bleu sombre, cascades et tirants fourmillant de truites, constituent le décor naturel de cette région giboyeuse. Stations de sports d’hiver reconvertis en stations d’estivage durant les mois chauds d’été, petits hameaux nichés au creux des vallées ou accrochés au flanc des montagnes, tentes tissées avec de la laine et des poils de chèvre et utilisées par les nomades qui ne vivent que de l’élevage constituent la grande majorité des tribus dont la vie est simple et saine.