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Abdelilah Chahidi représente le Maroc à Sao Paolo

Dans le cadre de la quatrième édition du Salon d’Automne d’Amérique latine prévu à Sao Paolo du 5 mai au 5 juin prochains, l’art contemporain marocain sera à l’honneur. Le jury de cette manifestation internationale a choisi d’inviter un des artistes-peintres marocains les plus en vue du moment : Abdelilah Chahidi. Ce dernier aura à défendre les atouts de l’art contemporain marocain aux côtés de 119 autres artistes des quatre coins de la planète.

Abdelilah Chahidi représente le Maroc à Sao Paolo
L’artiste-peintre Abdelilah Chahidi.

Sans conteste, le Salon d’Automne d’Amérique latine est l’un des événements prestigieux de l’art de par le monde. À l’instar de ses précédentes éditions, la manifestation s’apprête cette année à fêter son quatrième anniversaire à Sao Paolo, du 5 mai au 5 juin prochains, avec la participation de 119 artistes des quatre coins du monde. Le Maroc sera représenté par l’artiste-peintre Abdelilah Chahidi à la démarche expérimentale et au parcours brillant. Son mode d’expression : l’art original. Son souci : rehausser l’esthétique de ses odalisques.
Dans la récente série de travaux qu’il exposera à Sao Paolo, l’artiste revient sur un thème qui lui est cher : la femme. Intrusion dans l’intimité féminine ou volonté de sublimer le corps féminin ? Les deux à la fois. Mais pas seulement. Il s’agit aussi de présenter cette autre inconnue pour l’homme avec une démarche tout à fait expérimentale. Une démarche qui, selon le critique d’art Mustapha Ennahal, offre, «grâce aux additifs et à la peinture tantôt fluorescente tantôt phosphorescente, différentes visions de l’œuvre de jour ou de nuit. Une façon d’ancrer en elles ce désir incessant de la femme à vouloir se révéler au regard».

Beauté, harmonie, idéal… autant de canons esthétiques qui sont réinterrogés de façon sublime. Ainsi le corps féminin se profile dans l’œuvre de Abdelillah Chahidi comme un agrégat de détails nets qui n’arrivent pas à faire un. «Elles nous donnent à voir le multiple, l’éclaté. C’est au spectateur donc de reconstruire les nombreuses acceptions imaginaires et symboliques de l’image éclatée, ou de se perdre dans l’opacité d’un tel miroitement», explique Mustapha Ennahal. Dédiées à la femme dans ses splendeurs et ses spécificités, ses œuvres dévoilent la vision du plasticien vis-à-vis de la féminité et ses caractéristiques. Cet univers, celui auquel il nous invite ici, peuplé de femmes à la beauté orientale sidérante, est fait d’ambiances feutrées, douces et brumeuses. Des ambiances qui nous renvoient à celles décrites par Lady Mary Wortley Montagu dans ses lettres publiées en 1717. Ces lettres qui ont tant inspiré Ingres dans ses compositions, Abdelilah Chahidi les incarne inlassablement. Une démarche qui, selon le critique d’art Abderrahmane Benhamza, se nourrit du sens que l’artiste confère à ses œuvres.

«Le sens d’observation qu’il accorde à ses formes, aussi bien à propos de ses représentations de la femme qui est son thème essentiel : son visage, ses yeux, son corps, dont la nudité vise surtout à servir sa plastique (lignes courbes, mouvantes, rampantes, indéfinies, etc.), plutôt que d’autres motifs “réalistes” (la colombe, les papillons…), animent sa composition d’une foule de vibrations lumineuses et révèlent au regard les soubassements d’un imaginaire en perpétuelle exultation», explique-t-il. Ainsi le corps féminin se profile dans l’œuvre de Abdelilah Chahidi comme un agrégat de détails nets qui n’arrivent pas à faire un. Une série de silhouettes ornées, esquissées, affectionnées où le corps féminin prend vie, respire et s’enrichit. 

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