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Après la COP 22, la ville ocre sous le charme du 7e art

Le coup d’envoi du seizième Festival international du film de Marrakech (FIFM) a été donné, vendredi dernier, sous une fine pluie qui n’a pas empêché les passionnés du 7e art de venir assister à la cérémonie du tapis rouge foulé, cette année aussi, par des cinéastes de plusieurs pays, notamment ceux du Maroc. Une note musicale a ouvert le bal en compagnie de l’Orchestre symphonique royal sous la direction d’Oleg Reshenski.

Après la COP 22, la ville ocre sous le charme du 7e art
Des cinéastes de par le monde sont invités à partager les moments forts de cet événement considéré comme l’un des festivals phares du Royaume et parmi les plus en vue dans le monde. Ph. Saouri

Des cinéastes de par le monde sont invités à partager les moments forts de cet événement considéré comme l’un des festivals phares du Royaume et parmi les plus en vue dans le monde. Une notoriété acquise d’année en année grâce à la riche programmation réalisée par des professionnels du secteur, puis par le nombre important des célébrités cinématographiques que draine chaque édition la ville ocre. La Russie, invité d’honneur de la seizième édition, est très présente à travers ses 23 artistes-cinéastes, dont des réalisateurs, scénaristes, acteurs et producteurs qui vont présenter leur patrimoine cinématographique, considéré comme un héritage important acquis grâce à de grands metteurs en scène qu’on ne retrouve plus en Europe, selon beaucoup de critiques de cinéma. Pour la cérémonie d’ouverture, retransmise, également, à la place Jamaâ Lafna, beaucoup de gens présents furent séduits par la compétence de la nouvelle présentatrice Samia Abbari, remplaçant la charmante Fayrouz Garouani dont certains ont regretté l’absence. Mais, s’agissant du menu de cette année, le festival a encore une fructueuse programmation à dévoiler à travers ses 14 films en compétition officielle et autres 90 productions de 36 nationalités, sans oublier le dernier des films de Walt Disney doublé en arabe, puis les master class de cette année autour de la thématique «Des maîtres et des styles». Ces rencontres avec de grands cinéastes sont devenues des rendez-vous très attendus par les professionnels et le public cinéphile, leur permettant d’acquérir les expériences de grands maitres de cinéma.

Cette édition, trois cinéastes seront à l’honneur, notamment le réalisateur canadien Paul Haggis, consacré par deux Oscars en tant que scénariste. Celui-ci a bouleversé le schéma narratif classique en mettant en scène des récits croisés et en lançant toute une tendance d’un cinéma polyphonique, puis le Néerlandais Paul Verhoeven, travaillant aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, connu pour ses titres emblématiques d’un cinéma électrisant qui séduit un large public ou encore le réalisateur Pavel Lounguine qui est à l’origine de l’incarnation vivante d’un scénario expression de l’âme d’une nation, et où la poésie et la méditation métaphysique n’empêchent pas le cinéma de s’ouvrir sur les réalités d’un mode tourmenté.

Film de l’ouverture : «The Age of Shadows» de Kim Jee-Woon

Revenu au FIFM après 10 années d’absence, le réalisateur sud-coréen Kim Jee-Woon a présenté, en ouverture du festival, son dernier film «The Age of Shadows». Un thriller basé sur une histoire vraie de la Corée du Sud où la résistance coréenne a pu expulser l’occupant japonais. Ainsi, dans les années 1920, pendant la période d’occupation de la Corée par le Japon, Lee Jung-chool, un capitaine de police coréen travaillant pour la police japonaise, devait démanteler un réseau de la résistance coréenne dont il a réussi à approcher l’un des leaders, Kim Woo-jin. Les deux hommes que tout opposait, et dont chacun d’eux connaissait la véritable identité de l’autre, vont être amenés à se rapprocher, tout en continuant chacun à dissimuler à l’autre ses propres desseins.

Le jury de la compétition officielle

Composé par les comédiennes italienne Jasmine Trinca, canadienne Susanne Clément et marocaine Fatima Harrandi (Raouia), la scénariste et comédienne franco-indienne Kalki Koechlin, le réalisateur et scénariste français Bruno Dumont, le comédien australien Jason Clark, le réalisateur et scénariste danois Bill August, le réalisateur, scénariste et producteur argentin Lisandro Alonso, le jury de la seizième édition du FIFM a le privilège d’être présidé par le réalisateur, scénariste et producteur hongrois, Béla Tarr. Ce dernier s’est dit honoré d’être au Maroc pour chapeauter le jury. «J’adore le cinéma. Nous sommes tous là, parce que nous avons foi en la force du cinéma et la dignité de l’homme», renchérit le génie du cinéma hongrois qui nous a confié que son jugement sur un film se base, essentiellement, sur la capacité de ce dernier de conquérir son cœur et ses émotions, avant de voir ses qualités professionnelles. 

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