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Attention aux cinq habitudes contreproductives en entreprise !

En entreprise, certaines habitudes, notamment la procrastination, le bavardage et le manque d’assiduité, sont dites inefficaces et contreproductives. Elles influencent négativement le développement de carrière des collaborateurs qui en sont victimes et le bon fonctionnement du travail. Quelques astuces pour les reconnaître, les combattre et les remplacer par des habitudes plus positives avec Malgorzata Saadani, coach consultante certifiée ICC et DG d'ANC Communications.

Attention aux cinq habitudes contreproductives en entreprise !
Le premier pas pour changer c’est déjà admettre qu’une habitude est nocive et la voir vraiment en tant que telle. Sans cela, il n’y aura aucun stimulus en faveur du changement.

Éco-Conseil : En entreprise, certaines habitudes sont dites «négatives» et empêchent d’avancer. Comment les reconnaître ?
Malgorzata Saadani : Personnellement, je préfère utiliser le terme «inefficaces» pour positionner les résultats de ces habitudes par rapport aux objectifs espérés. Aussi, il faut faire la distinction entre les habitudes purement humaines et les procédures internes de l’entreprise qui peuvent aussi fortement influencer les comportements, même si les deux sont liées, directement ou indirectement. Parmi les habitudes contre-productives, les cinq suivantes me semblent les plus fréquentes : la procrastination, le perfectionnisme, le mensonge, le bavardage intempestif et le manque d’assiduité. Le procrastinateur reporte constamment tout à plus tard sans une raison valable, provoquant la désorganisation du travail collectif, les retards dans les rendus et le stress chez les collègues. Le perfectionniste critique tout, n’est jamais content du résultat, est intolérant par rapport à l’erreur humaine (la sienne et celle des autres) et exerce une forte pression sur son entourage.
Le menteur fausse la donne en dissimulant les faits et en en inventant d’autres, provoquant ainsi les malentendus entre les gens et les erreurs de jugement en cascade. Le bavard perd son temps et en fait perdre aux autres, les déconcentre et verse souvent dans le commérage et la médisance. Enfin, le paresseux est le partisan du moindre effort, compte sur les collègues pour faire son travail et trouve une excuse imparable à chacun de ses écarts de conduite.

Comment combattre ces habitudes et les remplacer par d’autres, plus positives ?
Le premier pas pour changer c’est déjà d'admettre qu’une habitude est nocive et la voir vraiment en tant que telle. Sans cela, il n’y aura aucun stimulus au changement. Pour commencer, il faut trouver des justifications rationnelles et des motivations émotionnelles pour agir. Ensuite, c’est le parcours typique du processus de coaching ou de l’auto-coaching : formuler son objectif positif souhaité, c'est-à-dire le comportement idéal visé, évaluer son écologie, sa conformité aux valeurs, sa faisabilité, proposer un plan d’action et commencer à le réaliser.

Certains coachs estiment qu’un délai de 21 jours est nécessaire pour changer une habitude. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur cette théorie ?
Cette théorie est basée sur les études en neurosciences soutenant que les 21 jours constituent le délai pour l’activation de nouvelles connexions synaptiques dans le cerveau. Ainsi, une affirmation prononcée quotidiennement, avec la force d’une profonde conviction pendant ces 3 semaines serait considérée par le cerveau comme étant vraie et aurait comme effet d’encourager l’individu à se comporter comme si c’était réellement le cas.
Et c’est précisément ce comportement concret qui amorcerait la dynamique vertueuse d’autres comportements allant dans le sens souhaité. Cette théorie est toujours l’objet de polémique entre les professionnels et la seule chose que je puisse dire avec certitude, c’est que la baguette magique dans le domaine du comportement humain n’existe pas et qu'il serait abusif d’avancer une telle thèse en affirmant que c’est une solution miracle.
Je pense que la véritable clé de la réussite, y compris par le biais du changement des habitudes, réside dans la ferme volonté et la conviction profonde de la personne, relayées par ses actions sur le terrain et soutenues par son environnement. Bien entendu, mon avis concerne les personnes saines ne présentant pas de pathologies psychiatriques ou de troubles comportementaux diagnostiqués (maladies, dépendances, traumatismes). 

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