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La première édition du Festival international «Izoran pour la culture amazighe Ajdir-Khénifra», tenue sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, s’est déroulée le weekend dernier à Khénifra. Initiée par l’Association Izoran dans le cadre de la commémoration du quinzième anniversaire du discours royal prononcé le 17 octobre 2001 au site d’Ajdir (province de Khénifra) et portant création de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), cette manifestation socioculturelle a été organisée sur le thème «Tous pour la valorisation du patrimoine amazigh».
À l’ouverture du Festival, le président de l’Association «Izoran», Lahcen Chillasse, a mis en exergue les rôles et les choix tracés pour la tenue et la réussite de l’événement, ainsi que les objectifs, tant au niveau local que national et ses répercussions sur les plans socio-économiques.
Pour sa part, le secrétaire général de l’IRCAM, Houssaine Moujahid, a rappelé le rôle primordial du Festival «Izoran», tout en mettant l’accent sur les activités de l’IRCAM et les multiples partenariats qu’il a ratifiés avec des associations qui s’intéressent à la culture et au développement de la littérature amazighe.
Le Festival a été marqué par des hommages rendus à Mohamed Chafik, professeur et ancien directeur de l’IRCAM, et à titre posthume à feu Mohamed Rouicha, dont la notoriété a dépassé les frontières.
Le programme s’est caractérisé, au site du plateau d’Ajdir, par la tenue de deux ateliers sous la conduite d’éminents professeurs universitaires sur les thèmes «La littérature amazighe : origines et dimensions» et «L’enseignement de Tamazighte : expériences comparées».
Dans le même cadre, les deux journées du Festival ont été couronnées par deux soirées artistiques avec la participation de plusieurs groupes musicaux locaux, nationaux et étrangers, en présence d’un public nombreux venu apprécier les diverses mélodies amazighes, dont les fameuses troupes d’Ahidous avec une musique synthétisée, dirigée par des gestes improvisés du chef de la troupe, avec un ton aigu et très élevé de la chanson amazighe, corpus linguistique millénaire, partie intégrante du patrimoine culturel, communiquant ainsi à travers la musique, les gestes rituels et symboliques spontanés. Il s’agit d’un héritage actif qui se transmet oralement de génération en génération en permettant aux tribus de sauvegarder leur véritable identité.
Les habitants de la région se sont félicités de la tenue de cette première édition qui, sans aucun doute, permettra de combattre «la sécheresse culturelle» qui hante la ville de Khénifra depuis plusieurs années.
