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Des experts décortiquent à Rabat les liens entre la migration et le changement climatique

Dans un contexte international marqué par la recrudescence des catastrophes naturelles et l’accentuation des changements climatiques, la question de la migration climatique se pose plus que jamais avec acuité. Les experts tirent la sonnette d’alarme quant à l’aggravation de ce phénomène. Rabat a abrité vendredi un colloque international pour examiner et analyser les tendances et les enjeux de cette migration.

Des experts décortiquent à Rabat les liens entre  la migration et le changement climatique
le Maroc s’est fixé cinq objectifs à travers la COP 22.

«Le changement climatique est désormais la première cause de migration forcée. Pourtant, la question a longtemps été omise dans la discussion et l’analyse», note Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Justement, pour examiner de près cette question, ce département a organisé vendredi à Rabat un colloque international sur les tendances des migrations climatiques et leurs enjeux. Selon M. Birou, ce colloque, qui bénéficie du label COP 22, constitue une étape supplémentaire dans la préparation de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Marrakech en novembre 2016 et se veut un espace d’échange et de discussion autour des enjeux et des défis liés aux migrations climatiques qui sont d’ailleurs appelées à s’accentuer au futur, comme l’a d’ailleurs souligné Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération et président du comité de pilotage de la COP 22, lors de cette rencontre.

D’après ce responsable, ils seront près de 250 millions citoyens à travers le monde à fuir au futur les aléas des changements climatiques, d’où l’intérêt de réfléchir aux moyens de renverser cette courbe ascendante de la pression climatique. Un enjeu majeur que la Cop 22 est appelée à soulever. Sur ce volet, Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental et président du comité scientifique de la COP 22, rappelle que le Maroc s’est fixé cinq objectifs à travers la COP 22. Il s’agit de l’adaptation des politiques publiques aux changements climatiques en vue de faire face à leurs effets, la mobilisation de la contribution nationale afin que les engagements pris dans le cadre de la Conférence de Paris soient traduits en feuille de route permettant d’atteindre les objectifs fixés. Le troisième objectif concerne quant à lui le renforcement des capacités dans le but de permettre aux autres pays en voie de développement de mettre en place des projets à même de réduire les changements climatiques.

Le quatrième objectif porte sur le transfert des technologies aux pays émergents. Enfin, le cinquième objectif concerne l’identification de critères clairs pour permettre aux pays en voie de développement d’accéder aux financements nécessaires pour traduire les engagements dans la réalité. Et comme la prévention des migrations climatiques implique autant la baisse de la pression climatique que les actions sociales, Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme, a recommandé lors de son intervention que la politique avant-gardiste élaborée par le Maroc pour régulariser la situation des migrants en situation illégale prenne également en compte les migrations forcées dues aux changements climatiques. De même, M. El Yazami préconise le renforcement du potentiel de la recherche marocaine dans ce domaine ainsi que la création d’une agence des Nations unies qui serait dédiée à la prévention des déplacements forcés, à l’accompagnement des migrants climatiques et à la protection des réfugiés.

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