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Près de deux millions de Marocains âgés de plus de 20 ans sont diabétiques, dont 50% ignorent être atteints de cette maladie. «625.000 personnes reçoivent des traitements pour le diabète dans des centres de santé, dont 15.000 enfants atteints de diabète type 1», a annoncé le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, lundi dernier à Rabat, lors d'une réunion de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Le ministre a exposé les grandes lignes de la stratégie du ministère pour lutter contre le diabète et a annoncé les détails de la campagne nationale de sensibilisation contre cette maladie.
Ainsi, la campagne se poursuivra du 7 avril courant au 7 mai prochain, pour un coût global de 3 millions de dirhams, au profit de 500.000 personnes qui bénéficieront de dépistage à partir de ce mois d'avril jusqu'à fin juin. Le ministre a rappelé que le Plan d'action national de prévention et de prise en charge du diabète 2012-2016, qui s'inscrit dans le cadre du Plan d'action mondial de lutte contre le diabète 2011-2025, vise à réduire les complications et les décès résultant de cette maladie, rapporte la MAP. «Le Plan vise à sensibiliser au diabète et ses complications, renforcer les compétences des travailleurs de la santé et des patients dans le domaine de la prise en charge de cette maladie et organiser des filières de traitement sans oublier d'améliorer le système de contrôle et de suivi», souligne le ministre.
S'agissant de l'amélioration de la qualité de la prise en charge des diabétiques, le ministre a noté que 40.000 nouveaux cas sont diagnostiqués et pris en charge gratuitement chaque année, ajoutant que l'ensemble des centres de santé de niveau 1 a été équipé pour le dépistage du diabète et le suivi du niveau de sucre chez les malades. En parallèle, 60 centres de santé de niveau 2 ont bénéficié d'équipements de suivi de la maladie et de médicaments gratuits, tandis que 90 millions de dirhams sont réservés annuellement pour l'acquisition de médicaments.
Par ailleurs, le ministère a œuvré pour le développement de la gouvernance à travers la mise en œuvre d'un système de suivi et de valorisation. Celui-ci concerne le contrôle de la maladie du diabète dans tous les centres de santé. Il s’agit également de l'élaboration d'un nouveau système intégré pour le suivi des maladies non transmissibles (le diabète et l'hypertension) au niveau de tous les centres de santé, l'institutionnalisation de la commission technique et scientifique et la publication de cinq circulaires ministérielles afin d'améliorer les mécanismes de gestion, selon El Ouardi.
«Il est indispensable de renforcer les mesures de prévention contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles et d'élargir la couverture médicale des services de diagnostic précoce et de dépistage avec l'amélioration de son accès et du pourcentage de remboursement des coûts de l'autocontrôle de la glycémie», a souligné le ministre dans l’objectif de relever les défis de cette maladie, qui constitue la première cause de l'insuffisance rénale, la cécité et l'amputation du pied.
