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Deux pistes explorées pour faire sortir le boxeur du Rio de Janeiro

Emprisonné puis remis en liberté provisoire avec interdiction de quitter Rio de Janeiro pour une affaire présumée d’agression sexuelle sur deux femmes de chambre au village olympique, le boxeur marocain Hassan Saada est loin de voir le bout du tunnel, son dossier étant toujours en instruction. Néanmoins, le Comité national olympique marocain, via l’avocat du boxeur, a déposé une requête auprès des autorités judiciaires de Rio de Janeiro afin de permettre au boxeur d’aller vivre à Brasilia, à côté de l’ambassade du Maroc, avec des garanties pour le faire venir à Rio afin d'assister aux audiences quand son procès s’ouvrira ou carrément le rapatrier s’il existe des accords judiciaires entre les deux pays.

Deux pistes explorées pour faire sortir le boxeur du Rio de Janeiro

Et si la justice de Rio de Janeiro autorisait Hassan Saada à aller vivre à Brasilia en attendant son procès ? On ose y croire, tant cette affaire du boxeur marocain est devenue celle de tous les Marocains. Le Comité olympique marocain, via son avocat, a déposé cette demande auprès des autorités judiciaires de Rio, tout en leur présentant des garanties pour faire venir le boxeur à l’audience chaque fois qu’il est nécessaire. Le Comité national olympique marocain (CNOM) a justifié sa requête par le fait qu’il est difficile pour Saada de vivre tout seul à Rio de Janeiro, puisqu’il ne parle pas un mot de portugais, ainsi que pour d’autres raisons, a indiqué, lundi, le secrétaire général, Noureddine Benabdenbi.
La même source évoque que l’ambassadeur du Maroc au Brésil a approché le Service juridique du ministère des Affaires étrangères et de la coopération à Rabat pour voir s’il existe des accords entre le Maroc et le Brésil qui permettraient de rapatrier Saada tout en garantissant de le ramener au Brésil pour ses audiences. En attendant une réponse favorable des autorités judiciaires brésiliennes, Hassan Saada continue de séjourner dans un appartement loué à 1.300 dollars à Ipanema, tout près de Copacabana.

Le CIO suit également l’affaire

En plus de la justice brésilienne, qui s’est saisie de cette affaire, la commission d’éthique du Comité international olympique a également entendu Saada. D’après Nourredine Benabdenbi, le Marocain a donné sa version des faits. À l’issue de cette audience, la commission a indiqué qu’elle se prononcera une fois que le tribunal aura statué. Autrement dit, si le jugement est en faveur du Marocain, il y a de fortes chances qu’il soit épargné par le CIO. En revanche, s’il est condamné, il écopera sûrement d’une sanction sportive, qui pourrait mettre sa carrière en péril.

Le CNOM dénonce les agissements des policiers

La manière avec laquelle Hassan Saada a été arrêté au sein de la résidence de la délégation marocaine au village olympique n’a pas été du goût du CNOM. Ce dernier a contacté le responsable juridique des Jeux olympiques et a fait part de son indignation de la manière avec laquelle la police brésilienne, armée jusqu’aux dents, a fait irruption dans la résidence de la délégation marocaine pour arrêter Saada, sans aviser les responsables de la délégation ou les saisir par un écrit. Des agissements en contradiction avec l’éthique olympique.

La responsable de la délégation de la boxe et Benabdenbi entendus par la police

Dans le cadre de l’instruction de cette affaire, la police de Rio a entendu la responsable de la délégation de la boxe sur demande de l’avocat de la partie marocaine. L’objectif était de réduire à néant la thèse des deux femmes qui avancent que Saada les a invitées dans son apparentement avant de les suivre dans un autre, qui s’est avéré être celui qu’occupait la chef de la délégation, la kinésithérapeute et le médecin de l’équipe. Selon nos informations, la chef de la délégation a assuré aux policiers qu’il était impossible que le boxeur pénètre dans l’appartement occupé par des femmes, sans avoir leur autorisation, pour des raisons culturelles et religieuses.

De son côté, Benabdenebi a déclaré à la police que la délégation marocaine n’a jamais eu un problème de ce genre depuis 12 ans qu’il travaille au CNOM et que personne ne s’est jamais plaint des boxeurs marocains. Il a, en outre, assuré que Saada était bien éduqué et très pieux. Cette affaire, qui a éclaté le 4 août, juste avant le début des jeux, risque de durer encore longtemps, à moins que les autorités judiciaires de Rio ne veuillent statuer rapidement sur ce dossier, en raison du statut d’étranger de Saada, maintenant que les JO sont terminés. Si aucun des scénarios précités ne se vérifie, le CNOM a pris toutes les mesures pour que le boxeur puisse continuer à vivre à Rio en attendant son jugement. 

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