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Pour marquer cet évènement exceptionnel, le célèbre scénographe français Hubert Legall procèdera lui-même à la mise en scène de cette unique exposition. Dans cette exposition, qui s'étalera de ce 6 décembre au 31 janvier 2017, Mehdi Qotbi donne à voir le fruit d’un travail et d’une réflexion sur la thématique de l’Afrique, qui est au cœur de ses préoccupations. L’entreprise artistique de Mehdi Qotbi, entamée depuis près d’un demi-siècle, a permis de démontrer magistralement que la graphie arabe, tout en étant le support de messages et de pensées, est aussi un art à part entière. D’un trait, le peintre a esquissé et tissé le fond de sa pensée, il a réussi à exprimer et transmettre ce que les mots ne parviennent souvent pas à livrer : comment en effet décrire et exprimer l’atrocité qui caractérise notre monde ? L’élévation de frontières, la pléthore de réfugiés et les malheurs qui en découlent ?
Mehdi Qotbi, à travers ses toiles récentes, mais qui feront date, agit en historien, il authentifie pour la postérité les faits qui enveniment l’univers, où l’exode est devenu monnaie courante, où des millions de réfugiés politiques ou climatiques ne trouvent plus une terre d’asile, où les murs et les barbelés s’érigent… Le barbelé acquiert sa lettre de noblesse parmi les caractères et les lettres, pour finalement se confondre avec eux, pour qu'ils n'en fassent plus qu’un. Peu de mots peuvent décrire les maux dont souffre le monde, mais les traits esquissés par le peintre, lettres et barbelés, suffisent pour les évoquer et interpeller l’observateur. Son pinceau crée l’émoi, le trait devient voix, il suscite émotion et méditation. Mehdi Qotbi, marocain, mais africain, authentifie l’enthousiasme de sa terre natale et de son Souverain, pour montrer au reste du monde que l’Afrique est l’avenir, laissant le soin à l’observateur de rêver, d’extrapoler pour penser, en fin de compte, comme nombre d’investisseurs, que la clé de ce continent se trouve entre nos mains. Hier encore, ne considéraient-ils pas ce continent comme un colosse aux pieds d’argile ?
Mehdi Qotbi décline dans ses toiles toutes ces vérités. Par ces toiles, l’Afrique s’y décline à la face du monde. La concomitance de l’exposition et du périple africain du Souverain en ces mois d’octobre et novembre 2016 atteste la pertinence de cette approche. Le monde se hérisse, les mots et les lettres se tissent et l’Afrique se hisse, semble nous dire Mehdi Qotbi. Ses toiles récentes constituent, à coup sûr, une étape décisive de son éclatant parcours.
Mehdi Qotbi est né au Maroc, à Rabat. Il étudie à l’École des beaux-arts de Rabat et à l’École des beaux-arts de Toulouse. Il exerce la profession d’enseignant en arts plastiques durant une trentaine d’années. Il compte à son actif nombre d’expositions au Maroc et à l’étranger, ses œuvres sont exposées dans plusieurs musées, collections privées et publiques. Mehdi Qotbi a été honoré de plusieurs distinctions : commandeur de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et des Lettres, Officier du Mérite national français. En 2011, il a été nommé président de la Fondation nationale des musées du Maroc. Sa dernière exposition a eu lieu en novembre 2013 à So Art Gallery à Casablanca.
