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Grande mue urbanistique attendue dans la région de Taroudant

Le ministère de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire planche sur un projet de schéma directeur d’aménagement urbain du Grand Taroudant. Le document, qui fera l’objet d’une étude pour 4 millions de dirhams, devra apporter des solutions «concrètes» aux problématiques posées et établir les choix prospectifs stratégiques de développement et d’aménagement de la région pour un horizon de 25 ans.

Grande mue urbanistique attendue dans la région de Taroudant
L’industrie de la transformation est un secteur jugé «prometteur» surtout dans la zone de Taroudant, Sidi Dahmane et Aït Iazza.

La région du Grand Taroudant aura son schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU). Le département de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire commanditera pour 4 millions de dirhams le 7 février prochain l’étude devant servir de base à l’élaboration de ce document urbanistique jugé «stratégique». Selon le ministère, le SDAU du Grand Taroudant devra apporter des solutions «concrètes» aux problématiques posées et établir les choix prospectifs stratégiques de développement et d’aménagement pour un horizon de 25 ans, en tenant compte de l’équilibre à préserver entre l’extension urbaine, les réseaux de voirie, la mobilité et le transport, les zones d’activités économiques, les zones agricoles et la sauvegarde et la protection des sites à haute valeur naturelle, historique et patrimoniale.

L’aire de l’étude qui s’étend sur une superficie de 1.611.2 km² couvre un territoire de 20 collectivités locales. «La situation géographique de l’aire d’étude en arrière-pays du Grand Agadir et de la vallée agricole de Souss, qui constitue avec la proche pleine de Chtouka l’un des périmètres agricoles les plus performants du Royaume, en fait l’une des locomotives du développement de la région de Souss-Massa», affirme l’Urbanisme.
Toutefois, explique le ministère, ce bassin d’emploi qui concentre la majeure partie de l’activité agricole de Souss-Massa, demeure un espace soumis à une forte pression de l’urbanisation qui, inexorablement, s’étend sur des terres agricoles. Sa recommandation : la préservation des potentialités agricoles, surtout dans un contexte caractérisé par la rareté des ressources hydriques, nécessite la maitrise du développement urbain ainsi que l’adoption d’une approche d’aménagement qui s’inscrit dans une démarche du développement durable. Sur le plan économique, l’agriculture représente un secteur d’activité très influent dans la région. «L’existence de périmètres irrigués et l’importance des investissements publics dans ce domaine – comme en témoigne le programme de la sauvegarde des agrumes dans la zone d’El Guerdane – montrent qu’il est un créneau porteur en termes de développement économique», analysent les services de l’Urbanisme.

L’industrie de la transformation est également un secteur prometteur surtout dans la zone de Taroudant, Sidi Dahmane et Aït Iazza et, à un degré moindre autour d’Ouled Teïma. «Bien que très peu créateur d’emploi, le secteur du tourisme commence progressivement à se développer : il s’agit surtout de petites structures, d’accueil de type Riad et maison d’hôtes, installées, en majorité, à Taroudannt et certaines communes rurales», relève toujours le ministère. Quant à l’enseignement et la formation professionnelle, la couverture est relativement satisfaisante et profite de la proximité de la ville d’Agadir. Une nuance : il convient de réorienter la formation professionnelle en fonction des besoins et des projets économiques programmés. 

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