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Ifrane réunit les scientifiques le 20 février

Un colloque international, sur le thème «Quel avenir pour les montagnes en Afrique du Nord face aux changements climatiques», sera organisé le 20 février à Fès, à l'initiative de l'Association des populations des montagnes du monde. Au Maroc, les montagnes abritent près de 20% de la population nationale.

Ifrane réunit les scientifiques le 20 février
Le revenu moyen par ménage vivant en montagne est 2 fois inférieur à la moyenne nationale, selon le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime qui explique cette situation par la dominance des activités précaires dépendantes de revenus de sol

Au Maroc, les montagnes couvrent 21% du territoire national. Elles abritent environ 20% de la population nationale et concernent 31 provinces et 650 communes rurales. «La montagne marocaine est d'une grande importance spatiale, elle structure le territoire national et est en premier lieu un château d’eau pour le pays. Ses ressources constituent le moteur du secteur agricole et de multiples activités industrielles». En dépit de ce potentiel, tel que présenté en 2012 à Ifrane par la section marocaine de l'Association des populations des montagnes du monde, le revenu moyen par ménage vivant en montagne est 2 fois inférieur à la moyenne nationale marocaine, selon le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime qui explique cette situation par la dominance des activités précaires dépendantes de revenus de solidarité familiale.
Dans le Pilier II (Agriculture solidaire) du Plan Maroc vert, l'objectif est d'augmenter de 70% le revenu moyen par ménage et la réduction de 30 à 50% du taux de pauvreté à l'horizon 2020. En plus de son aspect social, le Plan Maroc vert vise également la préservation du couvert végétal en zones montagneuses et la diminution de 50% des risques d’incendie des forêts.

Comme tout écosystème, la montagne n'échappe pas aux changements climatiques, objet de la rencontre du 20 février à Fès. Le colloque s'inscrit dans le cadre des mesures prises par la Conférence internationale sur le climat (COP 21), tenue du 29 novembre au 11 décembre dernier à Paris et visant particulièrement la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030. «Les sols de montagne sont particulièrement sensibles au changement climatique, à la déforestation, aux pratiques agricoles non durables et aux méthodes d'extraction des ressources qui affectent leur fertilité et provoquent la dégradation des terres, la désertification et les catastrophes telles que les inondations et les glissements de terrain, ce qui entraîne la pauvreté», écrit José Graziano da Silva, directeur général de la FAO (agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), dans la préface de l'ouvrage paru 2015 et consacré à l'Année internationale des sols. Les sols de montagne sont généralement moins fertiles que les basses terres. Leurs pentes abruptes accélèrent l'érosion avec des répercussions plus larges sur les zones en aval, ce qui accentue leur vulnérabilité. 

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