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Inscrire la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco

Dans le cadre d'un forum sur la diversité culturelle, organisé récemment à Séville par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, un manifeste appuyant l'inscription de la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité (Unesco) a été rendu public. Et ce à l'occasion d'un concert de musique arabo-andalouse animé par les chanteuses marocaine Samira Kadiri, tunisienne Dorsaf Hamdani et algérienne Lamia Maâdini.

Inscrire la musique arabo-andalouse sur la liste  du patrimoine immatériel de l'Unesco
Le Forum des industries culturelles a eu lieu à Séville, fin février dernier, autour du thème «Culture, identité et développement humain».

Une belle occasion pour lancer ce projet qui réunit le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et l'Espagne autour de ce genre musical ancestral constituant un pont culturel et artistique entre ces quatre pays. Et dire que cette musique a pu incarner l’union maghrébine dans une rencontre en Espagne. Ce qui témoigne, encore une fois, de la portée de la musique et du fait qu’elle n’a pas de frontières ni de langues différentes. C’est un ensemble de sentiments et d’émotions que peuvent se partager tous les peuples de la planète. C’est, d’ailleurs, ce qu’a vécu le public qui a assisté à la soirée rassemblant les chanteuses symboles de leurs pays respectifs : Samira Kadiri (Maroc), Dorsaf Hamdani (Tunisie) et Lamia Maâdini (Algérie), sur le thème «Les brises d’Andalousie, de Bagdad, l’Andalousie Maghreb arabe».

Chacune apportant le souffle de son terroir dans le grand répertoire de cette musique où Maalouf, Gharnati et Tarab Andaloussi constituent tout un voyage de mélodies et de paroles. «Cette rencontre a constitué un grand moment historique qui montre que la musique Andalouse a, de tout temps, été un pont entre les civilisations et les cultures, puis un aspect humain pour évoquer l’essence de l’Andalousie comme une idée vivante que nous faisons revivre, tout en explorant sa pensée universelle qui encourage à la coexistence, au respect de l’autre et à la tolérance», souligne la soprano Samira Kadiri. C’est sur invitation de la région de l’Andalousie, représentée par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, et en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, en coordination avec les ministères des Cultures des pays du Maghreb arabe et le Bureau de l'Unesco-Maghreb à Rabat que ces artistes ont pris part au Forum des industries culturelles qui a eu lieu à Séville fin février autour du thème «Culture, identité et développement humain». Et ce afin de faire renaître l'ensemble des valeurs que le manifeste n’a pas manqué de relater entre ses lignes, où on peut lire que «Le projet d'inscription de la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco permettra de ressusciter les valeurs qui ont marqué de leur sceau les relations entre l'Islam, le judaïsme et le christianisme à l'époque d'Al-Andalous». Ce même projet aspire à favoriser, selon ses initiateurs, «le renforcement des relations entre les praticiens de cette musique dans les pays concernés et l'émergence d'un cadre adéquat de dialogue, de cohabitation et de paix».

Au cours des trois jours du Forum, plusieurs institutions et personnalités gouvernementales, culturelles et artistiques de l’Espagne et des pays du Maghreb arabe ont débattu et discuté autour des industries culturelles et métiers artistiques. L’inscription de la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité (Unesco) a constitué l’un des plus importants panels du Forum, considérant que cette musique andalouse est un patrimoine humain universel qui a persisté dans le temps et l’espace, et jeté les ponts entre les deux rives. La directrice de la Fondation des trois cultures, Aziza Bennani, a témoigné de cela à travers toutes les preuves historiques et humaines qui attestent la valeur de la musique andalouse dans la vie des sociétés espagnole et maghrébines, d’une part, puis son rôle primordial dans le tissage des liens entre les peuples des deux rives de la Méditerranée, constituant un point commun qui relie des pays de différentes cultures. 

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