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Quiconque songe aux arts plastiques marocains des années 1970 a immédiatement à l’esprit la dynamique sociale et artistique dans le monde arabe qu’ont su créer les plasticiens marocains de l’époque. Ce rayonnement sans précédent est aussi le fruit de plusieurs recherches plastiques de différents artistes de ces années 1970 et de leurs affinités. Pour mesurer l’ampleur de cet immense élan novateur, la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) organise le samedi 28 mai à 16 h à Casablanca sa dernière vacation de la saison 2015-2016 consacrée aux œuvres créées à l’époque des années 1970 au Maroc. Pour cette manifestation, il s’agit de rendre hommage «aux artistes qui ont su créer ensemble une parenthèse significative de la vie artistique marocaine. Les 35 œuvres sélectionnées durant cet événement sont comprises entre les années 1963 et 1978, à l’exception d’une peinture magistrale de l’artiste Edouard Edy Legrand datant des années 1942-1943», précise la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art dans la présentation de cette manifestation. Objectif : présenter les recherches plastiques de différents artistes au sein de cette période et leurs affinités.
Pour la CMOOA, il était très important de mettre en avant les recherches de Mohamed Hamidi, Mohamed Ataallah, Abdelkrim Ghattas, Abdellah Hariri, Saad Hassani, Bachir Demnati, aux côtés de Mohamed Chebâa, Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohammed Kacimi et Miloud Labied. «La CMOOA s’interdit de lier les années 1970 uniquement aux formes d’art abstraites proches des grandes tendances mondiales et régionales. Des œuvres de Chaïbia Tallal, Meriem Meziane, Hassan El Glaoui seront aussi mises en avant pour souligner la création figurative qui existait en marge de ce mouvement», poursuit la même source. Il y aura également l’artiste Mohammed Kacimi qui sera représenté par une œuvre de 1973, provenant de la collection A.S. Bennani, rendue célèbre lors de son exposition à la Biennale de Bagdad. On pourra aussi apprécier une autre œuvre de la même époque, celle du plasticien Abdelkrim Ghattas, qui témoigne de cette riche parenthèse d’expérimentation. Figure clé dans l’histoire de l’art au Maroc, le plasticien Farid Belkahia sera représenté par une œuvre mythique : «La naissance de la main». Il s’agit d’une installation en six éléments en cuivre martelé qui rend hommage à la «main qui pense et qui agit», mais surtout aux gestes des artisans à travers le temps. On y trouvera également les œuvres les plus emblématiques de chacun des artistes. Des œuvres souvent inconnues du grand public et qui proviennent des collections des premiers acheteurs d’art marocain. Soulignons enfin que Françoise Caste-Deburaux sera le commissaire-priseur de cette exposition-vente. Les expositions publiques sont ouvertes depuis le 23 mai et se poursuivent jusqu’à demain vendredi à l’Hôtel des ventes de la CMOOA.
