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La Cour des comptes met à nu l’inefficacité des réformes menées pour la modernisation de l’administration publique

La cour des Comptes se penche sur une étude qui fait le point sur les résultats des réformes entreprises pour la modernisation de la fonction publique. Présentant mercredi le rapport de l'année 2014 de cette Cour devant les deux Chambres du Parlement, Driss Jettou en a dressé les grandes lignes. Les premières conclusions en disent long sur le chemin qui reste à faire.

La Cour des comptes met à nu l’inefficacité des réformes menées pour la modernisation de l’administration publique
Les initiatives de réformes qui ont touché le système de la Fonction publique demeurent éparpillées.

La Cour des comptes met la dernière main à une étude thématique sur le système de la fonction publique au Maroc. L’objectif est d’établir un diagnostic de l’existant et de dresser le bilan des réformes menées dans le domaine de l’administration ainsi que les obstacles qui entravent les efforts de modernisation et de rationalisation. Les premières conclusions de cette étude, qui ont été dévoilées mercredi dernier par le premier président de la Cour des comptes, Driss Jettou, montrent que les stratégies menées jusque-là s’avèrent peu efficaces : une masse salariale qui ne cesse d’enfler, mal gouvernance, mauvaise répartition du personnel au niveau national.

En effet, selon M. Jettou, qui s’exprimait devant les deux Chambres du Parlement, le nombre des fonctionnaires publics civils a atteint plus de 585.500 personnes en 2015, dont 90% sont concentrés dans cinq secteurs : l’éducation, l’intérieur, la santé, la justice et les finances.

Il ressort également de l’étude, toujours selon le même responsable, que la répartition des fonctionnaires au niveau national «ne répond pas à la logique économique et démographique», en raison de la concentration des fonctionnaires dans certaines régions au détriment d’autres et de la mauvaise gestion dans l'exploitation des fonctionnaires dans certains secteurs, comme celui de l’éducation, ainsi que du phénomène de l'absentéisme constaté dans la fonction publique.

«Le secteur de l’éducation a enregistré en 2014 un total de 636.400 jours d’absence (justifiés et non justifiés), soit l’absence de près de 4.000 enseignants tout au long de l’année scolaire», a encore fait observer M. Jettou. Par ailleurs, le premier président de la Cour des comptes a déploré l’absence d’une stratégie claire aux résultats bien définis en matière de réforme administrative. Pire encore, selon lui, les initiatives de réformes qui ont touché le système de la Fonction publique demeurent éparpillées et manquent de cohérence. Résultat : les actions menées «restent en deçà du niveau escompté» sur le plan de l’efficacité et de l'efficience. 

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