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La déperdition scolaire dans le primaire et le collégial inquiète le CESE

Dans son rapport 2015, qui vient d’être rendu public, le Conseil économique, social et environnemental s’alarme des déperditions considérables dans l’enseignement primaire et collégial, en particulier dans le milieu rural.

La déperdition scolaire dans le primaire  et le collégial inquiète le CESE
Le nombre d’enfants qui quittent l’école primaire avant la fin de ce cycle est inquiétant, selon le rapport.

Adopté par l’assemblée générale réunie le 30 juin 2016, le rapport 2015 du Conseil économique, social et environnemental (CESE) comporte une analyse complète de la situation économique, sociale et environnementale du Royaume. Parmi les aspects abordés sur le plan social, la situation dans le secteur de l’enseignement figure en bonne place. Si globalement le document énumère les avancées réalisées, il ne manque pas d’attirer l’attention sur certains déficits qu’il convient de combler. Le rapport souligne ainsi que les taux nets de scolarisation ont, pour la première fois au cours de l’année 2014-2015, dépassé les seuils de 90% dans le cycle collégial et 70% dans le secondaire qualifiant.

Mais ces progrès structurels ne doivent pas occulter, selon le CESE, les inégalités entre les milieux rural et urbain en matière d’accès à l’éducation, ainsi que les problèmes de qualité de l’enseignement et de l’abandon scolaire. Le rapport rappelle d’ailleurs que ces questions ont été prises en compte dans le cadre de la stratégie élaborée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Au niveau de l’enseignement primaire, le taux spécifique de scolarisation s’est situé en 2014-2015 à 99,1% à l’échelle nationale, 98,5% pour les filles au niveau national, 98,3% en milieu rural (pour l’ensemble des filles et des garçons) et 98,4% pour les filles rurales.

Ces résultats signifient, selon le même document, que la généralisation de l’enseignement primaire a été réalisée et que les efforts de scolarisation des filles rurales ont été importants au point que celles-ci sont désormais plus scolarisées que les garçons ruraux. Mais le CESE tient à souligner que ces résultats demeurent fragiles compte tenu des déperditions considérables. En effet, le nombre d’enfants qui quittent l’école primaire avant la fin de ce cycle est inquiétant, selon le rapport. À cet égard, le CESE recommande l’adoption d’indicateurs nationaux plus avancés (indicateurs quantitatifs et qualitatifs), notamment en matière des efforts de généralisation de l’accès à l’enseignement, et ce en tenant compte notamment des conditions d’apprentissage (infrastructure, ressources, effectifs des élèves) et surtout de la durée moyenne de scolarisation et du taux d’abandon scolaire. Pour ce qui est de l’enseignement collégial, le taux spécifique de scolarisation s’est beaucoup amélioré et se situait en 2014-2015 à 90,4% (86,7% pour les filles). En milieu rural, ces chiffres sont respectivement de 75,1 et 68,9%. Même si l’amélioration de ces taux a été considérable, la généralisation n’est pas totalement atteinte, notamment dans le milieu rural, où le nombre d’enfants quittant le collège avant la fin du cycle et l’obtention de leur diplôme demeure inquiétant.

Quant au taux spécifique de scolarisation au lycée, au secondaire qualifiant, il s’est considérablement amélioré en passant de 37,2% en 2000-2001 à 70,1% en 2014-2015 (ce taux demeure cependant faible pour les filles rurales 29,4%). Toutefois, le CESE déplore le caractère partiel de la scolarisation dans l’enseignement collégial et secondaire, les déperditions dans l’ensemble des cycles et la qualité jugée insuffisante des enseignements, ce qui continue de grever le développement humain avec un impact négatif sur la croissance et le développement économique et social du Maroc.

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