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La formation, le maillon fort de la chaine logistique

Le rôle de la formation dans le développement de la Supply Chain au Maroc ainsi que les différents défis que le pays doit relever pour maintenir sa compétitivité dans ce domaine ont été au centre d’une conférence organisée récemment à Casablanca à l’occasion du lancement officiel de la section marocaine de l’International Supply Chain Education Alliance (ISCEA-Morocco).

La formation, le maillon fort  de la chaine logistique
Saad Laraqui, DG de l’ISCEA-Morocco a appelé les étudiants à rejoindre un corpus de connaissances pour être constamment à jour avec le développement continu de la logistique.

Depuis le lancement en avril 2010 de la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique, le Maroc a réalisé des avancées notables dans ce domaine et a pu améliorer sa compétitivité, gagnant au moins une trentaine de places dans le classement mondial. La mise en place d’infrastructures logistiques accompagnée d’une amélioration de l’offre de formation y a été pour beaucoup. Cependant, cet essor a connu un certain ralentissement ces derniers temps et les six zones logistiques mises en place n’ont pas pu réaliser l'objectif escompté. Cet essoufflement trouve une explication dans les changements de plus en plus accélérés qui marquent le contexte économique mondial et qui rendent difficile le maintien du rythme de développement de la logistique et de la compétitivité nationales.

Ainsi, le Maroc est appelé à relever plusieurs défis pour conserver son avantage compétitif. Il doit notamment capitaliser sur les acquis et anticiper les mutations qui vont s’opérer dans le sillage de la quatrième révolution technologique tout en réservant une place de choix à la formation initiale et continue qui permettra la préparation et la mise à niveau de compétences aptes à gérer des chaines logistiques compétitives.
Toutes ces idées ont été développées lors d’une conférence organisée récemment à Casablanca à l’occasion du lancement officiel de la section marocaine de l’International Supply Chain Education Alliance (ISCEA-Morocco), un leader mondial de la formation et de la certification en logistique. Organisé en partenariat avec ESCA École de Management, l’évènement s’est intéressé aux «Opportunités et défis pour le Maroc dans la chaine de valeur mondiale : rôle de la formation». Pour ce qui est des opportunités, le directeur général de l’ISCEA-Morocco, Saad Laraqui, a rappelé que le Maroc bénéficie d’une position géographique qui lui permet de «jouer un rôle déterminant au niveau du marché africain dont la croissance dépassera ce qui se passe aujourd’hui en Asie ou en Amérique du Sud». Il a également attiré l’attention sur un autre atout majeur pour le Maroc qui a accès à un milliard de consommateurs grâce aux accords de libre-échange, un atout qu’il faut prendre en compte dans le développement de notre Supply Chain. Ainsi, pour être compétitifs, les industriels sont appelés à réfléchir différemment et à développer leur production non pas au niveau d’un seul pays, mais d’un network de pays où tous les maillons de la chaîne logistique vont être dispersés. «Il s’agit en fait d’une réorganisation géographique de l’entreprise qui va permettre à certaines industries africaines d’être compétitives au niveau mondial», a assuré Saad Laraqui.

Par ailleurs, l’académicien a soulevé la question de la quatrième révolution industrielle qui est en train de se mettre en place et qui représente un défi de taille pour notre pays. «Ces technologies vont complètement renverser nos modèles de business et nous mettront dans l’incapacité d’envisager les moyens de maintenir notre compétitivité !» a-t-il relevé. Intelligence artificielle, Cloud Computing, internet des objets, impression 3D, nanotechnologie, voitures autonomes, robotique, biotechnologie, ordinateur quantique… autant de technologies qui vont changer le visage de l’économie mondiale et qui feront que «seuls les pays qui auront fait l’effort d’embrasser ces technologies auront accès aux marchés et à la croissance».

L’autre défi à relever est la formation qui doit fournir des ressources qualifiées capables de suivre les évolutions du marché de la Supply Chain.À ce titre, l’intervenant a rappelé que la logistique peine à être reconnue dans l’enseignement comme une matière à part entière. Elle n’a que récemment commencé à se développer en tant que tel, notamment à travers des corpus de connaissance tels que l’APICS et l’ISCEA qui viennent en tant que compléments aux cursus de l’enseignement supérieur et qui fournissent des formations sur les nouvelles méthodes, techniques et applications du management dans ce domaine. À cette occasion, Saad Laraqui a lancé un appel aux étudiants les encourageant à rejoindre un corpus de connaissances pour être constamment à jour avec le développement continu de la logistique. Et de conclure que «si nous n’arrivons pas à dynamiser notre tissu économique à travers une bonne maîtrise des chaines logistiques, accompagnée d’une formation dédiée, d’autres pays vont nous dépasser et cette avancée que nous avons réalisée risque d’être perdue». 

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