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La gestion des océans, un enjeu de taille pour la planète

Alerter la communauté internationale sur les menaces qui guettent les océans, qui représentent 72% de la surface de la Terre, en particulier les problèmes de pollution, de la pollution accidentelle et de l’acidification dont les impacts sur la biodiversité «restent méconnus». Tel est l’objectif de la Journée de l’océan prévue le 12 novembre en marge de la COP 22.

La gestion des océans, un enjeu de taille pour la planète
Depuis son adhésion à l'OMI en 1962, le Maroc n’a cessé de se mobiliser et d’agir en faveur d’une action mondiale solidaire pour la protection du milieu marin. Ph. Fotolia

L’annonce a été faite en septembre dernier à Washington par Hakima El Haïti, ministre déléguée chargée de l'Environnement et championne de haut niveau du Maroc pour le climat. Intervenant lors d'une rencontre sur l'Accord de Paris organisée notamment par la National Georgraphic Society (NGS) et le gouvernement du Chili, en préambule de la 3e Conférence sur les océans du département d'État (15 et 16 courant), Mme El Haïti a souligné que lors de cette journée, il s'agira de lancer une «stratégie globale» et un plan d'action pour la protection des océans. Elle a fait observer, dans ce contexte, que les océans sont au cœur de l'agenda de l'action de la COP 22, relevant que leur protection revêt une «importance vitale» dans les efforts de lutte contre le changement climatique.

La responsable marocaine a, en outre, fait remarquer que les pays ont tracé, lors de la COP2 1 à Paris, les contours d'un «monde meilleur, un monde où notre lutte contre le changement climatique accélérera la mise en œuvre des objectifs de développement durable». Elle a indiqué, à cet égard, que les parties à l'Accord de Paris ont convenu, en vertu de l'article 4.1, de travailler ensemble et de concert pour protéger les océans et les écosystèmes côtiers et marins. Pour honorer les «promesses» de l'Accord de Paris, les océans doivent être intégrées dans les Contributions intentionnelles déterminées au niveau national (INDC), a estimé Mme El Haïti, notant que cette démarche reflétera un engagement qui peut aider à lancer davantage d'initiatives de la part notamment du secteur privé, des opérateurs financiers et de tous les acteurs non étatiques. Elle a également souligné qu'en l'absence d'un cadre «fort» pour la protection des océans, l'Accord de Paris sera un «travail inachevé», ajoutant que ce cadre doit être «holistique» et exhaustif.

Cette mobilisation traduit les efforts consentis depuis des années par le Maroc en faveur des écosystèmes maritimes. En effet, membre actif de l’Organisation maritime internationale (OMI) depuis 1962, le Maroc n’a cessé de se mobiliser et d’agir en faveur d’une action mondiale solidaire pour la protection du milieu marin, de prévention et de lutte contre la pollution de l’environnement marin, de renforcement des services portuaires, ainsi que de recherche et sauvetage maritimes.

De par sa position géographique avec deux façades maritimes longues de 3.500 km où sont concentrées les principales agglomérations du pays et la plus haute densité démographique, le Maroc est sensible à toutes les problématiques qui touchent la gestion des océans et a toujours placé cette question au cœur de ses stratégies et de ses engagements. Le dernier en date est l’annonce faite en septembre dernier à Washington, d’un partenariat tripartite réunissant le Maroc, la France et la Principauté de Monaco ayant pour objectif d’assurer une meilleure protection de la mer méditerranéenne face aux aléas des changements climatiques. Il s’agit, selon Mme El Haïti, du lancement du partenariat pour la Méditerranée qui s’assigne pour objectif d’intégrer les programmes de protection du pourtour méditerranéen. L’annonce a été faite en marge d’une réunion de haut niveau sur «le Plan Méditerranée pour une croissance bleue», organisée par la Présidence de la COP 21, et à laquelle ont pris part les ministres de l’Environnement de plusieurs pays méditerranéens tels que la Turquie, la Libye, Malte, la Palestine, l’Italie, l’Espagne et l’Égypte, ainsi que l'Union européenne. «Ce partenariat se veut une plateforme de débats qui va permettre de fixer les objectifs pour le bassin méditerranéen et d’échanger les bonnes pratiques en matière de protection de cette mer qui demeure, a-t-elle mis en garde, “vulnérable” face à l'impact des changements climatiques», avait indiqué la responsable. Et d’ajouter que cette «coalition» entre le Maroc, la France et la Principauté de Monaco est à même de créer des passerelles de communication et de permettre une gestion intégrée de l’ensemble des programmes dédiés à la protection de la biodiversité et la richesse de la mer méditerranéenne. Cet engagement a été également salué par Ségolène Royal, présidente de la COP 21, qui avait indiqué à l’occasion que le partenariat pour le pourtour de la Méditerranée va se renforcer pour lutter notamment contre les pollutions d’origine plastique et chimique, soulignant que l’objectif est de trouver «les règles de développement durable» et de protéger «ce berceau de la Méditerranée qui relie l’Europe et l’Afrique».

Les efforts du Maroc pour la protection des océans ont également été confirmés par l’adhésion du Maroc à plusieurs organisations, conventions et traités internationaux pour mener des actions pratiques et opérationnelles. On peut citer à cet égard :

• La ratification, en février 2016, de deux traités de l’OMI visant à protéger le milieu marin contre la pollution, à savoir la convention internationale de 1989 sur l’assistance et le protocole de 1996 à la Convention de 1972 sur la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets.

• La ratification, en 2015, la convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires (BWM), pour la lutte contre les pollutions maritimes menaçant l’environnement marin.

Aujourd’hui, et à l’occasion de la COP 22, le Maroc aura l’occasion de débattre de cette thématique cruciale et de lancer un appel à la communauté internationale pour renforcer la mobilisation à tous les niveaux afin de protéger cette ressource, préserver les équilibres biologiques et écologiques, lutter et réduire la pollution et la dégradation du littoral et réhabiliter les zones polluées ou détériorées. C’est une responsabilité que se partagent tous les pays du monde envers la mer et la planète.

 

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