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Éco-Conseil : Dans un environnement de stress, certains coachs recommandent l’adoption de la zen attitude. Qu’en pensez-vous ?
Karima Rihani : Adopter la zen attitude dans sa vie professionnelle est un facteur de bien-être. Il faut partir du principe que se maitriser est un art et retrouver la paix intérieure nécessite un réel travail sur soi. Le stress peut être traité de façon individuelle dans la mesure où les entreprises, malgré leurs efforts, ne peuvent pas apporter des solutions miracles pour éradiquer toutes les sources de tension. Revenons aux sources du stress pour bien comprendre ce constat. Ce phénomène peut être causé par différents facteurs, notamment les critiques du chef de service, la contrainte du temps dans la gestion des dossiers, la non-reconnaissance des efforts par le supérieur hiérarchique et le climat tendu avec les collègues. Néanmoins, la manière dont on va évaluer ces événements fait la différence dans toute la mécanique du stress. Si on prend conscience de nos propres évaluations, on pourrait certainement choisir de modifier nos réactions face au stress grâce à la zen attitude. L’approche repose sur deux techniques fondamentales, la dédramatisation et la respiration.
En effet, la dédramatisation permet de voir différemment une situation donnée et par conséquent de la vivre avec moins de stress, car on se focalise alors sur la solution plutôt que sur le problème. Cela est réalisable si on se pose la question magique «et alors ?». À titre d’exemple, face à un responsable qui critique souvent mon travail, je me pose la question «et alors» et je tente de répondre comme suit : je risque de perdre mon travail, et alors ? J’ai des engagements et des responsabilités à honorer, et alors ? Je me retrouverai dans une situation ingérable, et alors ? Et ainsi de suite, jusqu’au moment où l’on se rendra compte que la situation actuelle est beaucoup moins grave que celle dans laquelle je me projette. Cela me permettra ainsi de gérer les émotions et d’être capable de réfléchir à des solutions tout en étant convaincu
que, quoi qu’il arrive, il y aura toujours une solution.
Quels sont les apports de cette technique pour améliorer la performance et les relations au travail ?
La performance au travail est étroitement liée à l’épanouissement professionnel et aux bonnes relations établies entre les collègues. L’adoption de la zen attitude permet d’assurer le développement professionnel des collaborateurs qui deviennent capables d’organiser leur agenda, leurs bureaux et leurs méthodes de travail dans le respect des délais. C’est donc une technique qui permet de travailler avec moins de stress, tout en évitant de stresser les autres. Elle favorise ainsi le climat de travail, chose qui influence positivement les relations au travail. Le respect des délais, une communication claire et pertinente, un climat de bien-être et l’amélioration du rendement sont, entre autres, les apports de la zen attitude
au travail.
Y a-t-il des étapes à respecter pour être zen au travail ?
Cela dépend des situations. Personnellement, la plus importante étape pour vivre en zen attitude au travail est d’identifier la source-clé de mon stress. En l’identifiant, les démarches à suivre dépendent de chaque déclencheur de mon malaise.
Si un collègue vous fait des remarques dévalorisantes et se permet de vous parler comme s’il était votre chef, la première étape est de restaurer la communication et lui expliquer ce qui ne vous convient pas.
Dans le cas où le stress émane de votre lieu de travail, personnaliser et ranger votre bureau, déposer des objets qui vous sont chers vous donnera un confort émotionnel : photos, souvenirs de voyages, pierres en couleur… Si le stress est par contre dû aux tâches affectées, comme la réalisation d’un grand projet, il faut prendre le temps de faire une pause, souffler un peu et prendre du recul. Vu que le temps de pause légal est de 20 minutes pour 6 heures travaillées, vous pouvez boire un thé, écouter une chanson, faire des exercices de respiration ou juste penser à ce qui vous fait plaisir, bref briser le schéma pour mieux reprendre.
