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La photographie surréaliste d'Achraf Baznani s'invite à Rabat

La galerie de la Fondation Mohammed VI offre à voir, jusqu’au 19 août, la collection de photographies de l’artiste Achraf Baznani. Des œuvres exceptionnelles qui s’inscrivent dans l’imaginaire surréaliste de ce photographe hors pair.

La photographie surréaliste d'Achraf Baznani s'invite à Rabat
Achraf Baznani aime parfaire ses photos par le biais de Lightroom ou Photoshop.

Des compositions photographiques on ne peut plus surprenantes qui interpellent l’esprit et l’invitent à se poser des questions sur ce qui l’entoure. Parce que le travail d'Achraf Baznani n’est pas le fruit du pur hasard, mais le résultat de moult réflexions, et qu'il est destiné à faire passer les messages et les idées qui lui passent par la tête. Ce photographe autodidacte et réalisateur marocain, dont les travaux ont commencé à être remarqués, il y a environ une décennie, beaucoup plus à l’étranger qu'au Maroc, donne à voir des œuvres très appréciées par les professionnels. Ce qui lui a valu d’être sollicité dans de prestigieux espaces d’expositions, notamment le Musée du Louvre. Un grand honneur pour cet artiste qui a eu le privilège à travers ses photos, qui ont fait la couverture de plusieurs magazines de renommée internationale en Amérique, au Mexique, au Portugal, en Espagne, en Finlande, d'être exposé un peu partout dans le monde. Détenteur du Prix de la meilleure œuvre d'art au Park Art Fair International, Achraf Baznani s’inspire de son vécu quotidien, et ce en allant à la rencontre des autres et en apprenant d’eux ce qui les touche et ce qui leur fait du bien.

«C’est de cette manière que j’entretiens mon inspiration. J’essaye de faire en sorte que mon œuvre parle au spectateur. Il est vrai que j’aime user de l’abstraction : l’image n’est pas la simple illustration d’un concept, mais plutôt l’expression synthétique d’une idée. Je choisis des symboles pour représenter des idées, des mouvements, des humeurs, tout ce que j’ai envie de transmettre à travers mon œuvre. Je pense aussi que nous avons tous besoin de rompre avec la réalité. Le surréalisme nous ravit : il nous transporte du monde réel vers un monde de rêves. Dans la vraie vie, la photographie permet de recréer et de partager ces rêves. Quand j’étais plus jeune, j’étais fasciné par la magie des films, les figurines, toutes les choses de petite taille. J’ai beaucoup travaillé en bascule et en décentrement avec Photoshop pour créer des univers miniatures, et un jour je me suis dit : “Et pourquoi je ne m'y introduirais pas ?”», avait-il affirmé dans un entretien accordé à un journal de la place. Et d’ajouter qu’il a été influencé par plusieurs photographes de renom, notamment le Hongrois Robert Capa.

En chercheur assidu de nouvelles techniques pour expérimenter son travail, Achraf Baznani aime parfaire ses photos par le biais de Lightroom ou Photoshop. «C’est de mon expérience surtout que je tire le plus d’enseignements, y compris en termes de technique, à partir des difficultés ou des erreurs que je rencontre. Je préfère surtout jouer avec la superposition d’images et l’accentuation des contrastes. Je peux, ainsi, modifier une image sans altérer profondément l’image originale. Au fil de mon travail, j’ajoute et soustrais des éléments sur les photos jusqu’à ce que je sois satisfait du produit fini. J’utilise des outils très pratiques sur Photoshop pour jouer sur la netteté et le flou afin d’affiner le rendu de la photo», explique Achraf dont le succès continue de conquérir d’autres contrées de la planète. Et dire que cette belle odyssée a pris naissance avec un appareil qu’on lui a offert à l’occasion de son anniversaire, alors qu’il était encore très jeune. 

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