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La zone humide de Fouarat renaît de ses cendres

Merjat Al-Fouarat de Kénitra bénéficie d’une attention particulière ces deniers jours, après avoir été délaissée des années durant. Un plan d’aménagement et de gestion intégrée de cette zone humide est en cours d’élaboration.

La zone humide de Fouarat renaît  de ses cendres
Au début de l'année, en l’espace de quelques semaines, près de 20.000 tonnes d’ordures et de gravats ont été extraites de ce site qui était au bord de l’agonie.

La Direction régionale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification du Nord-Ouest vient de lancer une étude d’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion intégrée de la zone humide «Merjat Al-Fouarat». Ce projet arrive à point nommé pour soutenir les efforts qui ont été fournis précédemment en faveur d’une zone humide menacée de disparition.
Le but de cette étude est la mise en place d'un outil visant la préservation de la biodiversité du site, la sensibilisation des populations cibles et la contribution à la dynamique de développement local, en plus de la définition d'un cadre pour un développement urbain contrôlé.

Selon un communiqué de la Direction régionale, cette étude est appelée à fournir des données permettant une gestion durable de ce patrimoine écologique et d’établir un diagnostic précis qui met en évidence les atouts dont dispose la Merja, ainsi que les contraintes auxquelles elle se heurte.
À rappeler qu’une vaste campagne de sensibilisation dédiée à la valorisation et à la dépollution de Merjat Al-Fouarat a été menée au mois de février 2015. Le programme de cette opération avait inclus une campagne de nettoiement et de curage de la Merja avec le concours de l’Agence d’aménagement de la lagune de Marchica, les services déconcentrés de l’État, les associations de quartiers et celles œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement. L’organisation de cette campagne avait constitué une contribution à la dynamique nationale actuelle, qui fait de la protection de l’environnement un enjeu majeur. En ce sens, en l’espace de quelques semaines, près de 20.000 tonnes d’ordures et de gravats ont été extraites de ce site qui était au bord de l’agonie.

Par la suite, il a été procédé à la plantation de près de 2000 arbres (peupliers et casuarina), ainsi qu’à l’organisation d’actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement au profit des enfants des écoles primaires et des quartiers. Il est important de rappeler, à cet égard, que Merjat Al-Fouarat a été complètement délaissée durant plusieurs décennies et a été menacée de disparaître à cause de l’appétit vorace de certains promoteurs immobiliers. À ce propos, 14 projets ont été invalidés par les autorités de tutelle et le tsunami de béton a été stoppé in extremis.

La zone humide de Fouarat abrite une faune et une flore aussi importante l’une que l’autre et manifestement en perpétuels changements saisonniers. Elle est l’une des rares roselières du Maroc. Bien qu’elle ne bénéficie pour le moment d’aucun statut de conservation, c’est une zone d’importance écologique croissante par ses qualités écologiques et par la diversité de ses différents habitats. Elle offre un havre de paix et un milieu idéal pour un nombre important d’espèces d’oiseaux, à savoir des nicheurs sédentaires, des nicheurs estivants, des migrateurs pré et post-nuptiaux, des hivernants, ou certaines espèces occasionnelles plus rares, voire accidentelles. Elle s’agit d’une zone marécageuse fragile jouxtant la partie nord-est de la ville de Kénitra. Elle est composée de vastes surfaces de formations végétales aquatiques et d’une large étendue ramifiée d’eau peu profonde, alimentée en permanence par l’oued Fouarat, par les eaux usées d’une bonne partie de la ville de Kénitra, engendrant une pollution faible par rapport à la moyenne nationale. 

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