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Le gouvernement confirme le recours aux réserves stratégiques de carburant

La France a commencé à puiser dans ses réserves stratégiques pétrolières face au blocage de raffineries affectées par un conflit social porté par des opposants à une réforme du droit du travail, qui menace de s'étendre à la production d'électricité.

Le gouvernement confirme le recours aux réserves stratégiques de carburant
Le Premier ministre, Manuel Valls, et la ministre du Travail, Myriam El-Khomri, à la sortie du Conseil des ministres le 25 mai 2016 à l'Élysée. tttttt Ph. AFP

Les compagnies pétrolières ont commencé, depuis deux jours, à utiliser les stocks de réserve de pétrole en France, a indiqué l'Union française des industries pétrolières. Le blocage de raffineries et de dépôts de carburant a contraint à puiser dans les stocks, a indiqué mercredi l'Union française des industries pétrolières, une annonce qui risque de nourrir l'inquiétude de l'opinion publique et faire monter la pression sur le gouvernement socialiste. Le gouvernement a confirmé que trois jours de réserves sur les 115 disponibles avaient été utilisés jusqu'à présent. Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a indiqué mardi que 20% des quelque 12.000 stations-service françaises étaient «en difficulté» d'approvisionnement. «Tout sera mis en œuvre pour assurer l'approvisionnement» en carburant, a indiqué François Hollande alors que les transporteurs routiers craignent un ralentissement critique de l'activité économique du pays.

Six raffineries des huit que compte le pays sont au ralenti ou à l'arrêt. Onze blocages de dépôts de carburants ont été levés par les forces de l'ordre, tandis que plusieurs départements ont limité la distribution de carburant et réquisitionné des stations-services pour les services prioritaires. Le conflit né d'une réforme contestée du droit du travail, présentée comme la dernière grande mesure du mandat de François Hollande, pourrait en outre affecter la production d'électricité avec un appel à la grève jeudi dans les 19 centrales nucléaires. Inquiet des «conséquences» pour les entreprises et l'attractivité de la France, l'ensemble des organisations patronales a appelé l'État à «veiller au respect du droit» et à «prendre les mesures permettant de garantir l'intérêt général, la liberté de travailler et de circuler librement». Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a néanmoins rejeté à ce stade l'idée de réquisitionner des employés dans les raffineries en grève, alors que les appels à droite en ce sens se multiplient pour éviter une paralysie du pays. «Tant que le gouvernement refuse de discuter, il y a des risques que la mobilisation s'amplifie», a prévenu sur la radio France Inter le leader de la Confédération générale du travail, Philippe Martinez. 

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